National Legislation on Labour and Social Rights
Global database on occupational safety and health legislation
Employment protection legislation database
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La commission rappelle sa dernière observation se référant aux communications de la Confédération internationale des syndicats libres (CISL), désormais Confédération syndicale internationale (CSI), du 23 septembre 2003 et de l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (UNSAS) du 16 octobre 2006, qui mettaient l’accent sur la ségrégation sexuelle sur le marché du travail ainsi que sur le taux élevé d’analphabétisme et le faible taux de scolarisation des femmes existant dans le pays. A ce propos, la commission avait demandé au gouvernement d’harmoniser la législation nationale avec le principe de l’égalité de chances et de traitement prévu dans la convention et lui avait demandé également de prendre des mesures adéquates pour mettre en place une politique d’égalité des chances visant à promouvoir un plus ample accès des femmes à l’éducation et au travail, y compris l’accès aux emplois traditionnellement dominés par les hommes, aux emplois indépendants et aux postes de direction et de prise de décisions. En outre, la commission avait demandé au gouvernement de prendre des mesures afin de promouvoir la prise de conscience et la formation sur les questions relatives à l’égalité entre hommes et femmes.
La commission relève dans le rapport du gouvernement que de nombreux décrets ont été adoptés afin de supprimer les dispositions discriminatoires contenues dans le cadre normatif du pays qui empêchaient les femmes salariées de prendre en charge leurs conjoints et enfants par rapport, entre autres choses, aux attributions des prestations familiales. La commission note également qu’une Stratégie nationale sur l’égalité et l’équité de genre (SNEEG) a été lancée en décembre 2007 après avoir été élaborée avec le concours des organisations d’employeurs et de travailleurs. La commission note aussi que les femmes sont actuellement recrutées dans la douane (depuis 2005), la police nationale (depuis 2006), l’armée (depuis 2007) et la gendarmerie (depuis 2006), des domaines qui étaient traditionnellement réservés aux hommes. En outre, la commission note que, selon le rapport du gouvernement, beaucoup d’activités de sensibilisation au sujet du principe de la convention sont régulièrement menées à l’égard des acteurs concernés. Néanmoins, la commission note qu’il n’y a pas de données statistiques disponibles qui puissent lui fournir une indication générale des progrès accomplis dans l’application de la convention.
La commission demande au gouvernement de bien vouloir:
i) fournir des informations sur tout autre progrès accompli dans l’harmonisation de la législation avec le principe d’égalité de chances et de traitement entre hommes et femmes en matière d’emploi et de profession;
ii) fournir des informations détaillées sur les mesures prises ou envisagées pour mettre en application la Stratégie nationale sur l’égalité et l’équité de genre ainsi que sur leur impact dans la pratique;
iii) donner de plus amples informations sur les activités de sensibilisation et de formation qui sont actuellement réalisées au sujet du principe d’égalité, y compris l’indication des bénéficiaires de ces initiatives et la manière dont les organisations d’employeurs et de travailleurs y participent;
iv) fournir des informations statistiques sur la participation aux divers niveaux d’éducation et de formation, ventilées par sexe, et sur la participation des hommes et des femmes à l’emploi et au travail dans les secteurs privé et public (en fonction des catégories d’emploi ou des professions) ainsi que dans l’économie informelle;
v) transmettre des informations sur toutes questions portées à l’attention des services d’inspection du travail ou des autorités judiciaires au sujet de l’application de la convention.
1. La commission note le rapport du gouvernement qui contient des informations fournies en réponse à la communication reçue de la Confédération internationale des syndicats libres (CISL), en date du 23 septembre 2003, ainsi que d’autres informations concernant certaines questions qu’elle a soulevées dans ses précédents commentaires. Elle note également la communication du 16 octobre 2006 reçue de l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (UNSAS), de même que la réponse du gouvernement à cette communication.
2. La commission rappelle que la CISL s’était dite préoccupée par la concentration des femmes dans des emplois de moins bonne qualité, tant dans le secteur public que privé. Selon cette confédération, les femmes ont moins facilement accès aux professions mieux rémunérées et la majorité d’entre elles travaillent dans l’économie rurale informelle. Le taux d’analphabétisme des femmes est très élevé et celui de la scolarisation des filles est faible. L’UNSAS affirme que la discrimination à l’encontre des femmes est une réalité pratique et elle confirme que les femmes sont majoritaires dans des emplois de moins bonne qualité, souvent sans accès à la protection sociale.
3. Au dire du gouvernement, aucune disposition juridique ne prévoit une discrimination envers les femmes dans le domaine de l’emploi et de la profession, et le processus d’harmonisation de la législation nationale avec la Convention des Nations Unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes est encore en cours. Il conteste les allégations de discrimination dans la pratique selon lesquelles les femmes seraient plus attirées par certaines professions que par d’autres en raison de leurs «obligations sociales et familiales». Selon les données statistiques fournies par le gouvernement, 22,6 pour cent des fonctionnaires sont des femmes, avec une très forte concentration dans les professions liées à la santé et aux affaires sociales. La proportion des femmes dans la catégorie A de la fonction publique est de 8,7 pour cent seulement. Pour ce qui est de l’accès à l’éducation et à la formation, le rapport indique que des progrès ont été accomplis en ce qui concerne la participation des filles et le problème que pose l’analphabétisme des femmes. Conformément aux données disponibles, le taux de participation global des filles est de 80,6 pour cent, alors qu’il est de 82,5 pour cent pour les garçons. Mais la commission note que la participation des filles aux niveaux secondaire et universitaire est bien inférieure à celle des garçons.
4. La commission insiste sur la nécessité pour le gouvernement de poursuivre la révision de la législation, en particulier du Code de la famille, et de prévoir l’abrogation des dispositions contraires au principe de l’égalité entre hommes et femmes. Celles-ci ont en effet des conséquences néfastes sur la capacité des femmes à jouir de leurs droits en matière d’égalité des chances et de traitement dans l’emploi et la profession. Toutefois, la commission note également qu’une politique nationale, du type de celle qui est envisagée à l’article 2 de la convention, ne consiste pas seulement à veiller à la non-discrimination et à l’égalité devant la loi, mais doit également inclure une politique d’égalité des chances qui offre à tous, sans distinction fondée sur le sexe ou sur d’autres motifs, des moyens et des opportunités de formation et d’emploi égaux. Compte tenu de l’information reçue, la commission estime que des mesures supplémentaires doivent être prises pour faire face aux déséquilibres qui existent actuellement entre les hommes et les femmes en matière d’éducation, d’emploi et de profession, ce qui comprend notamment l’adoption d’une politique de prévention à même de promouvoir l’égalité entre hommes et femmes au travail et dans la société en général, en évitant toute supposition stéréotypée sur les aspirations des femmes, leurs capacités et leurs rôles sociaux. La commission demande au gouvernement de fournir dans son prochain rapport des informations détaillées sur:
a) les progrès accomplis dans l’harmonisation de la législation avec le principe de l’égalité entre hommes et femmes;
b) les mesures prises pour mettre en place une politique d’égalité des chances qui permette aux femmes d’avoir accès à l’éducation et au travail sur un pied d’égalité avec les hommes, y compris l’accès aux emplois traditionnellement dominés par les hommes, aux emplois indépendants et aux postes de direction et de prise de décisions;
c) les mesures prises pour promouvoir selon les besoins la prise de conscience et la formation sur les questions relatives à l’égalité entre hommes et femmes, dans le but de faire accepter et respecter la politique nationale sur l’égalité, notamment les mesures prises en collaboration avec les organisations d’employeurs et de travailleurs et autres organes appropriés;
d) les résultats obtenus sur ces différents points, notamment les statistiques sur la participation aux divers niveaux d’éducation et de formation, ventilées par sexe, et sur la participation des hommes et des femmes à l’emploi et au travail dans les secteurs privé et public (en fonction des catégories d’emplois ou des professions), ainsi que dans l’économie informelle.
La commission note que le rapport du gouvernement n’a pas été reçu. Elle espère qu’un rapport sera fourni pour examen par la commission à sa prochaine session et qu’il contiendra des informations complètes sur les points soulevés dans sa précédente demande directe, qui était conçue dans les termes suivants:
La commission prend note du rapport très succinct du gouvernement et de sa réponse à propos des commentaires que la Confédération internationale des syndicats libres (CISL) a communiqués le 23 septembre 2003, lesquels font état de discrimination contre les femmes dans l’emploi et la profession.
1. Article 2 de la convention. Discrimination contre les femmes dans la pratique. Dans ses commentaires, la CISL indique que, s’il se peut qu’il n’y ait pas de discrimination dans la loi entre hommes et femmes, dans la pratique les femmes sont concentrées dans des emplois de moins bonne qualité, tant dans le secteur public que privé. Elles ont moins accès aux professions mieux rémunérées et la majorité travaillent dans l’économie rurale informelle. Le taux d’analphabétisme des femmes est très élevé et le taux de scolarisation des filles est faible. La commission prend note de l’indication du gouvernement selon laquelle il fera parvenir sa réponse en ce qui concerne les allégations de la CISL. La commission espère que le gouvernement mettra tout en œuvre pour communiquer ces informations dans son prochain rapport.
2. La commission note que, dans son rapport, le gouvernement ne fournit pas d’information à propos des commentaires précédents, lesquels ont trait aux commentaires formulés par la CISL qui figurent au paragraphe 1 de sa demande directe précédente. La commission réitère donc ses commentaires précédents, en particulier les points suivants:
a) Article 2. Politique nationale. La commission demande au gouvernement de l’informer de tous faits nouveaux à propos de: i) l’harmonisation de la législation avec la Convention des Nations Unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, […], et de l’adoption des deux textes concernant les organismes de protection des droits des femmes; et ii) l’adoption des deux projets de loi qui sont en cours d’examen, l’un devant assurer l’égalité des sexes en matière de pensions d’invalidité, de survivants et de vieillesse, et l’autre devant permettre aux ayants droit des femmes de bénéficier des avantages qui leur sont accordés par la loi.
b) Article 3 b). Activités de sensibilisation. Le gouvernement est prié de fournir des informations sur les efforts déployés pour lutter contre la discrimination au travail et pour sensibiliser les autorités administratives et les employeurs à l’égalité de chances et de traitement.
c) Article 3 d). Accès des femmes au service public. Notant que des femmes sont nommées à de nombreuses catégories de postes dans le service public, la commission demande au gouvernement de fournir des données statistiques sur les hommes et les femmes dans le service public.
d) Article 3 e). Accès à la formation professionnelle. La commission saurait gré au gouvernement de communiquer des informations, y compris des statistiques, sur: i) l’accroissement du nombre de filles dans l’enseignement secondaire général, sur le taux global de scolarisation et sur l’introduction du module de formation aux questions de genre dans le programme de l’Ecole nationale supérieure; ii) sur la réhabilitation des centres d’enseignement technique féminin, les types de formation qui y sont dispensés et le nombre d’étudiants, et sur les mesures concrètes prises en vue de la promotion et du développement des qualifications professionnelles des femmes; et iii) sur les mesures prises pour promouvoir l’entreprenariat féminin.
e) Prière de fournir des informations sur le contenu et le suivi du programme de scolarisation des filles (SCOFI), sur l’établissement d’écoles communautaires, sur le projet d’appui à l’Ecole nouvelle, sur la finalisation et sur la mise en œuvre du Programme décennal de l’éducation et de la formation (1998-2007). La commission demande aussi des informations à propos de l’impact de ces activités sur l’égalité de chances et de traitement dans la société sénégalaise et dans le marché du travail, en particulier dans les zones rurales.
La commission espère que le gouvernement mettra tout en œuvre pour fournir ces informations dans son prochain rapport.
a) Article 2. Politique nationale. La commission demande au gouvernement de l’informer de tous faits nouveaux à propos de: i) l’harmonisation de la législation avec la Convention des Nations Unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, […], et de l’adoption des deux textes concernant les organismes de protection des droits des femmes; et ii) de l’adoption des deux projets de loi qui sont en cours d’examen, l’un devant assurer l’égalité des sexes en matière de pensions d’invalidité, de survivants et de vieillesse, et l’autre devant permettre aux ayants droit des femmes de bénéficier des avantages qui leur sont accordés par la loi.
La commission prend note des commentaires envoyés par la Confédération internationale des syndicats libres (CISL) du 23 septembre 2003, qui contiennent des informations concernant la discrimination fondée sur le sexe. Ces commentaires ont été transmis au gouvernement le 20 octobre 2003 et la commission les examinera à sa prochaine session, en même temps que la réponse que le gouvernement aura éventuellement apportée à ceux-ci, de même qu’à sa demande directe envoyée en 2002.
La commission prend note du rapport du gouvernement.
1. La commission note avec intérêt le renforcement du principe d’égalité entre les sexes dans la Constitution du 22 janvier 2001, l’article 25 disposant que «chacun a le droit de prétendre à un emploi» et que «nul ne peut être lésé dans son travail en raison de ses origines, de son sexe, de ses opinions, de ses choix politiques ou de ses croyances». La commission note également que l’éducation représente une priorité nationale exprimée à l’article 22 de la Constitution: «l’Etat a le devoir et la charge de l’éducation et de la formation de la jeunesse par des écoles publiques. Tous les enfants, garçons et filles, en tous lieux du territoire national, ont le droit d’accéder à l’école».
2. La commission note, d’après le rapport du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD) du 19 novembre 2001 (CERD/C/408/Add. 2), que le gouvernement s’est engagéà corriger, par des mécanismes d’accroissement quantitatif de la population scolarisable (7 à 12 ans), les disparités entre les sexes et entre les régions, ainsi qu’à généraliser l’enseignement. Elle note, notamment, la mise en place du Programme scolarisation des filles (SCOFI) et des écoles communautaires (paragr. 83, point c)), le projet d’appui à l’Ecole nouvelle (point d)), ainsi que la finalisation et mise en œuvre du Programme décennal de l’éducation et de la formation (1998-2007) «qui permettra de corriger les disparités géographiques en matière de scolarisation des enfants, d’assurer une meilleure prise en compte des enfants handicapés et de réaliser à terme la scolarisation pour tous» (point f)). La commission souhaite être tenue informée de la teneur et du suivi de ces différentes mesures, ainsi que de leur impact dans la société sénégalaise et dans le marché du travail sur l’égalité de chances et de traitement, en particulier dans les zones rurales.
3. Notant que le gouvernement n’a pas fourni de réponse à ses précédents commentaires, la commission le prie à nouveau de lui fournir des informations sur les points qui étaient formulés comme suit:
i) «dans le domaine de l’éducation, notamment des statistiques sur l’accroissement des filles dans l’enseignement secondaire général ainsi que sur le taux général de scolarisation et sur l’introduction du module de formation en genre à l’Ecole nationale supérieure. Concernant la formation professionnelle, la commission prie le gouvernement de lui fournir des informations concernant la réhabilitation des centres d’enseignement technique féminin, les types de formation qui y sont dispensés et le nombre d’étudiant(e)s, et sur les mesures concrètes prises en vue de la promotion et du développement des compétences professionnelles des femmes. Elle prie le gouvernement de lui fournir des informations concrètes sur les mesures prises pour le développement des entrepreneurs femmes. Prière également de fournir des informations sur les efforts fournis par le gouvernement pour la lutte contre la discrimination au travail et la sensibilisation des autorités administratives et du patronat sur l’égalité des chances et de traitement;
ii) la commission prend note, d’après le rapport du gouvernement, que deux projets de loi sont en cours d’examen, l’un devant assurer l’égalité des sexes devant la pension d’invalidité, de survivants et de vieillesse, et l’autre devant permettre aux ayants droit des femmes de bénéficier des avantages qui leur sont accordés par la loi. Elle note également l’harmonisation de la législation avec la Convention des Nations Unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, […], et les deux textes concernant les organismes de protection des droits de la femme. Elle saurait gré au gouvernement de lui fournir copies des textes législatifs ainsi adoptés ou, s’ils ne sont pas encore adoptés, dès leur adoption;
iii) la commission note que des femmes sont nommées dans différents postes de la fonction publique. Elle prie le gouvernement de lui fournir des données statistiques des femmes et hommes dans la fonction publique.»
La commission prend note des informations contenues dans le rapport du gouvernement.
1. La commission prend note des informations fournies dans le rapport du gouvernement concernant les activités du ministère de la Famille et de la Solidarité nationale pour la promotion de l’égalité des chances et de traitement en matière d’emploi et de profession, dans les domaines de l’éducation et la formation professionnelle, de l’emploi et du droit. Dans le domaine de l’éducation, la commission saurait gré au gouvernement de lui transmettre des informations supplémentaires, et notamment statistiques sur l’accroissement des filles dans l’enseignement secondaire général ainsi que le taux général de scolarisation, et sur l’introduction du module de formation en genre à l’Ecole nationale supérieure. Concernant la formation professionnelle, la commission prie le gouvernement de lui fournir des informations concernant la réhabilitation des centres d’enseignement technique féminin, les types de formation qui y sont dispensés et le nombre d’étudiant(e)s, et sur les mesures concrètes prises en vue de la promotion et du développement des compétences professionnelles également des femmes. Elle prie le gouvernement de lui fournir des informations concrètes sur les mesures prises pour le développement des entrepreneurs femmes. Prière également de fournir des informations sur les efforts fournis par le gouvernement pour la lutte contre la discrimination au travail et la sensibilisation des autorités administratives et du patronat sur l’égalité des chances et de traitement.
2. La commission prend note d’après le rapport du gouvernement que deux projets de loi sont en cours d’examen, l’un devant assurer l’égalité des sexes devant la pension d’invalidité, de survivants et de vieillesse, et l’autre devant permettre aux ayants droit des femmes de bénéficier des avantages qui leur sont accordés par la loi. Elle note également l’harmonisation de la législation avec la Convention des Nations Unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, le renforcement du principe d’égalité entre les sexes de la Constitution, et les deux textes concernant les organismes de protection des droits de la femme. Elle saurait gré au gouvernement de lui fournir copies des textes législatifs ainsi adoptés ou, s’ils ne sont pas encore adoptés, dès leur adoption.
3. La commission note que des femmes sont nommées dans différents postes de la fonction publique. Elle prie le gouvernement de lui fournir des données statistiques des femmes et hommes dans la fonction publique.
La commission note que le rapport du gouvernement ne contient pas de réponse à ses commentaires antérieurs. En conséquence, elle se voit obligée de renouveler sa demande directe précédente, qui était conçue dans les termes suivants:
1. La commission note avec intérêt qu'un arrêté ministériel du 21 juin 1991 (no 5163 MFEM) porte création, dans le cadre du Programme de développement des ressources humaines (PDRH), d'une Unité de soutien et de coordination (USC) de la composante "Promotion du Statut de la Femme" au sein du ministère de la Femme, de l'Enfant et de la Famille, ayant pour mission d'en assurer la gestion et l'exécution des programmes. Elle note en outre que le décret no 96.398 du 15 mai 1996 réorganisant le ministère de la Femme, de l'Enfant et de la Famille y rattache une structure dénommée "Direction du bien-être familial", chargée notamment de soutenir et d'encourager toutes initiatives tendant à assurer une participation efficace de la femme au développement ainsi qu'à la valorisation de son travail, et d'autres missions liées à la promotion de la femme. Elle note également, selon le rapport que le gouvernement a présenté au Comité des droits de l'homme (document des Nations Unies CCPR/C/79/Add. 82), que le ministère de la Femme, de l'Enfant et de la Famille a entrepris des plans d'action en collaboration avec des organisations non gouvernementales dans le cadre de ses efforts pour éveiller la conscience publique sur les problèmes des femmes. La commission souhaiterait que le gouvernement lui fournisse dans ses prochains rapports des informations spécifiques sur les actions et programmes menés par le ministère de la Femme, de l'Enfant et de la Famille, en particulier de l'Unité de soutien et de coordination de la composante "Promotion du statut de la femme" et de la Direction du bien-être familial, pour promouvoir l'égalité de chances et de traitement en matière d'emploi et de profession.
2. La commission note que le rapport du gouvernement ne répond pas à la question soulevée dans sa demande directe de 1995, dans laquelle elle priait le gouvernement de lui communiquer des informations spécifiques sur toute action positive menée dans la pratique pour faciliter et encourager l'accès des femmes, et le cas échéant des minorités ethniques défavorisées, à la formation professionnelle et à l'emploi, en particulier dans les postes et métiers où elles sont encore peu représentées. Elle prie une nouvelle fois le gouvernement de lui communiquer ces informations dans ses prochains rapports, en le priant de se référer à cet effet aux paragraphes 166 à 169 de son étude d'ensemble de 1988 sur l'égalité dans l'emploi et la profession où elle donne la définition de "programmes de mesures positives" qui comprennent des mesures temporaires prises au seul bénéfice des femmes ou d'autres groupes sociaux défavorisés pour remédier aux inégalités de fait qui affectent leurs chances.
3. La commission note la déclaration du gouvernement concernant le fait que la situation de la main-d'oeuvre féminine occupée dans les postes de direction se développe sans entrave, tant sur le plan réglementaire que sur le plan pratique. Elle note également l'indication du gouvernement selon laquelle la réaction des employeurs aux actions de sensibilisation est largement positive, et qu'elle se reflète dans la recrudescence de la main-d'oeuvre féminine dans les secteurs habituellement occupés par les hommes. Malheureusement, d'après le gouvernement, les statistiques de 1991 fournies avec son rapport de 1995 sur les effectifs de femmes travaillant dans le secteur privé et dans la fonction publique sont actuellement les seules disponibles. Le gouvernement indique également qu'elles feront cependant et sans aucun doute l'objet de réactualisation dans un proche avenir. La commission sera reconnaissante au gouvernement de lui fournir, dès que celles-ci seront disponibles, les données statistiques réactualisées sur les effectifs féminins dans les secteurs privé et public, sur l'évolution de la situation de la main-d'oeuvre féminine occupée dans les postes de direction, et dans les secteurs jusqu'ici dominés par les hommes, et actuellement en extension, ainsi qu'elle le déclare dans son rapport.
La commission note les informations fournies par le gouvernement dans son rapport.
1. La commission note avec intérêt qu'un arrêté ministériel du 21 juin 1991 (no 5163 MFEM) porte création, dans le cadre du Programme de développement des ressources humaines (PDRH), d'une Unité de soutien et de coordination (USC) de la composante "Promotion du Statut de la Femme" au sein du ministère de la Femme, de l'Enfant et de la Famille, ayant pour mission d'en assurer la gestion et l'exécution des programmes. Elle note en outre que le décret no 96.398 du 15 mai 1996 réorganisant le ministère de la Femme, de l'Enfant et de la Famille y rattache une structure dénommée "Direction du bien-être familial", chargée notamment de soutenir et d'encourager toutes initiatives tendant à assurer une participation efficace de la femme au développement ainsi qu'à la valorisation de son travail, et d'autres missions liées à la promotion de la femme. Elle note également, selon le rapport que le gouvernement a présenté au Comité des droits de l'homme (document des Nations Unies CCPR/C/79/Add.82), que le ministère de la Femme, de l'Enfant et de la Famille a entrepris des plans d'action en collaboration avec des organisations non gouvernementales dans le cadre de ses efforts pour éveiller la conscience publique sur les problèmes des femmes. La commission souhaiterait que le gouvernement lui fournisse dans ses prochains rapports des informations spécifiques sur les actions et programmes menés par le ministère de la Femme, de l'Enfant et de la Famille, en particulier de l'Unité de soutien et de coordination de la composante "Promotion du statut de la femme", et de la Direction du bien-être familial, pour promouvoir l'égalité de chances et de traitement en matière d'emploi et de profession.
1. La commission note que le rapport du gouvernement contient des informations d'ordre général et ne répond pas à toutes les questions soulevées dans ses commentaires antérieurs, en particulier la question concernant l'action positive (au sens des paragraphes 166 à 169 de son Etude d'ensemble de 1988 sur l'égalité dans l'emploi et la profession) prise pour encourager et faciliter l'accès des femmes à la formation et à l'emploi, spécialement dans les filières de formation et les emplois et les postes où elles sont encore très peu représentées. A cet égard, la commission note, selon les statistiques jointes au rapport, qu'en 1991 le pourcentage général de femmes employées était de 11 pour cent dans le secteur privé et de 15 pour cent dans la fonction publique. La commission réitère l'espoir que le gouvernement fournira avec le prochain rapport des informations portant sur les mesures positives prises ou envisagées pour faciliter et encourager une augmentation substantielle de la participation des femmes à la formation et à l'emploi, en particulier dans des filières de formation et dans des métiers et emplois où prédominent les hommes et dans des postes de direction. En particulier, la commission renouvelle sa demande d'informations sur les activités de formation professionnelle menées par l'Office national de formation professionnelle (ONFP), y compris des données statistiques récentes sur la fréquentation des filles des diverses filières de formation organisées par l'office.
2. Se référant aux indications antérieures du gouvernement concernant son intention de sensibiliser les employeurs sur l'accès des jeunes filles aux postes de stage en entreprise dans des emplois traditionnellement réservés aux hommes et notant que, selon les statistiques susmentionnées, le pourcentage des apprentis du sexe féminin est très bas (1,5 pour cent), la commission prie le gouvernement de l'informer de l'évolution de la situation à la suite de cette action de sensibilisation des employeurs.
3. La commission note avec intérêt que des actions de sensibilisation en direction des jeunes filles en vue de promouvoir leur accès à des emplois jusqu'ici exercés par les hommes se poursuivent notamment à travers des émissions télévisées hebdomadaires sur le thème "Femme au travail" et que, suite à ces actions, l'emploi féminin a augmenté entre autres dans les industries du poisson et de l'alimentation. La commission serait reconnaissante au gouvernement de continuer à fournir dans ses futurs rapports des indications sur les actions menées en matière d'éducation et d'information relative à la politique de non-discrimination et sur les résultats obtenus sous forme de statistiques reflétant l'accroissement des effectifs féminins dans les secteurs public et privé.
4. Se référant à la déclaration générale du gouvernement selon laquelle les organisations d'employeurs et de travailleurs veillent au respect de la politique gouvernementale en matière d'égalité de chances et de traitement dans les domaines de l'emploi et de la formation professionnelle, la commission prie le gouvernement de donner des précisions sur les actions menées par ces organisations à cet effet et, comme elle l'a déjà demandé dans ses précédents commentaires, d'indiquer comment elles coopèrent avec le gouvernement pour favoriser l'acceptation et l'application de cette politique, conformément à l'article 3 a) de la convention.
La commission note que le rapport n'a pas été reçu. Elle espère qu'un rapport sera fourni pour examen par la commission à sa prochaine session et qu'il contiendra des informations complètes sur les points soulevés dans sa précédente demande directe qui était conçue, en partie, dans les termes suivants:
1. La commission note l'indication du gouvernement selon laquelle il continue à sensibiliser les employeurs et les travailleurs sur la nécessité de briser les restrictions des uns et les hésitations des autres devant l'accès à l'emploi en dehors de toute discrimination fondée sur le sexe. Elle prend bonne note également du fait que le gouvernement envisage, conjointement à l'action d'information en direction des populations, de sensibiliser les employeurs sur l'accès des jeunes filles aux postes de stage en entreprise dans les emplois traditionnellement exercés par les hommes. Elle prie le gouvernement de préciser dans son prochain rapport les actions de sensibilisation et d'information réalisées en direction des populations, des employeurs et des travailleurs propres à assurer l'acceptation de l'application de la politique nationale visant à promouvoir l'égalité de chances et de traitement, conformément à l'article 3 b) de la convention. A cet égard, la commission renvoie le gouvernement aux paragraphes 231 à 236 de son Etude d'ensemble de 1988 sur l'égalité dans l'emploi et la profession où elle souligne le but des actions d'éducation et d'information sur la politique de non-discrimination et donne des exemples des diverses formes que ces actions peuvent revêtir en fonction des circonstances et usages nationaux.
2. En l'absence de réponse précise à sa demande précédente d'informations sur la collaboration des organisations d'employeurs et de travailleurs et d'autres organismes appropriés pour favoriser l'égalité d'accès à la formation professionnelle, la commission prie de nouveau le gouvernement de communiquer avec son prochain rapport des informations sur les mesures prises ou envisagées en vue d'obtenir la collaboration des organisations d'employeurs et de travailleurs et d'autres organismes appropriés et d'exposer les formes sous lesquelles cette collaboration se réalise pour favoriser l'acceptation et l'application de la politique nationale visant à promouvoir l'égalité de chances et de traitement en matière d'emploi et de profession, en particulier en matière de formation professionnelle, et à éliminer toute discrimination fondée notamment sur le sexe, conformément aux articles 2 et 3 a) de la convention.
3. La commission prend note des activités de l'Office national de formation professionnelle (ONFP) (journées de réflexion sur l'adéquation de formation et d'emploi; études; financements de programmes). Elle prie de nouveau le gouvernement de communiquer des informations spécifiques sur toute action positive menée dans la pratique pour faciliter et encourager l'accès des femmes et, le cas échéant, des groupes ethniques défavorisés, à la formation et à l'emploi, en particulier dans les postes et métiers où elles sont encore peu représentées. Prière de se référer à cet effet aux paragraphes 166 à 169 de son étude susmentionnée où elle donne la définition de "programmes de mesures positives", qui comprennent des mesures temporaires prises au seul bénéfice des femmes ou d'autres groupes sociaux défavorisés pour remédier aux inégalités de fait qui affectent leurs chances.
Se référant à ses demandes directes antérieures, la commission prend note des informations communiquées par le gouvernement dans son rapport.
4. La commission prie le gouvernement de communiquer avec le prochain rapport les données statistiques indiquées comme annexées au rapport, mais qui n'ont pas été reçues au BIT, concernant le nombre de jeunes filles admises aux différentes formations dispensées par le Centre national de qualification professionnelle (CNQP), le nombre de femmes occupées dans le secteur public et sur leur proportion par rapport à celle des hommes, ainsi que sur le nombre de femmes qui détiennent des responsabilités dans ce secteur, et les mêmes informations pour l'année 1986 (ou plus récentes) concernant le secteur privé.
Se référant à ses demandes directes antérieures, la commission a pris note des informations communiquées par le gouvernement dans son rapport.
1. La commission note la déclaration du gouvernement selon laquelle la sensibilisation des jeunes filles pour l'accès à des emplois traditionnellement occupés par les hommes s'effectue d'une manière permanente à travers les moyens de communication de masse. Rappelant la précédente déclaration du gouvernement à ce sujet selon laquelle il envisageait, conjointement à une action d'information publique, de sensibiliser les employeurs sur l'accès des jeunes filles à ces emplois, la commission serait reconnaissante au gouvernement de communiquer dans son prochain rapport des informations sur les méthodes générales utilisées pour obtenir la collaboration des organisations d'employeurs et de travailleurs et d'autres organismes appropriés pour favoriser l'acceptation et l'application de la politique nationale visant à promouvoir l'égalité de chances et de traitement en matière d'emploi et de profession, y compris la formation professionnelle, et à éliminer toute discrimination fondée notamment sur le sexe, conformément aux articles 2 et 3 de la convention.
2. Notant que le gouvernement ne répond pas à ses commentaires antérieurs concernant les activités de l'Office national de formation professionnelle (ONFP), la commission prie de nouveau le gouvernement de communiquer des informations sur l'aspect des activités de l'ONFP concernant la formation professionnelle des femmes et sur toute action positive menée dans la pratique pour faciliter l'accès des femmes à la formation et à l'emploi, en particulier aux métiers traditionnellement réservés aux hommes.
3. La commission note l'indication du gouvernement selon laquelle les statistiques seront communiquées dans un prochain rapport en raison de leur exploitation en cours dans différents secteurs. Se référant à ses commentaires antérieurs, elle espère que le gouvernement sera en mesure de fournir dans son prochain rapport des informations statistiques récentes sur le nombre de femmes occupées dans les secteurs public et privé, par niveau de responsabilité et leur pourcentage par rapport aux hommes.
1. Se référant à ses commentaires antérieurs, la commission note les indications du gouvernement concernant les activités de l'Office national de formation professionnelle (ONFP), notamment des études sur la demande de formation; le financement des programmes de "préinsertion à l'emploi" pour 100 diplômés de l'enseignement supérieur; la requalification professionnelle pour les travailleurs licenciés du secteur industriel. La commission prie le gouvernement de fournir dans les prochains rapports des informations sur tout aspect des activités de l'ONFP qui concerne la formation professionnelle des femmes, compte tenu notamment des indications figurant aux points 2 et 3 ci-dessous.
2. La commission prend note des données statistiques communiquées par le gouvernement concernant le nombre de jeunes filles présentées au concours d'entrée au Centre national de qualifications professionnelles, qui est passé de 41 en 1985-86 à 110 en 1990, mais qui reste encore très limité par rapport à celui des garçons. Selon le rapport du gouvernement, l'explication de cette différence ne se résume pas en termes de manque d'information envers les jeunes filles; il s'agit également pour les jeunes filles de vaincre les barrières culturelles pour l'accès à des emplois jusqu'ici traditionnellement exercés par des hommes. La commission note avec intérêt que le gouvernement envisage, conjointement à une action d'information publique, de sensibiliser les employeurs sur l'accès des jeunes filles à ces emplois. Elle prie le gouvernement de communiquer des informations sur les progrès enregistrés dans ce domaine.
3. Se référant à ses commentaires antérieurs, la commission a noté les données statistiques au 30 mai 1989 concernant la répartition des agents de l'Etat selon le sexe et la hiérarchie, et elle observe que le nombre de femmes est très en dessous de celui des hommes et qu'elles représentent 15,3 pour cent des effectifs. La commission prie le gouvernement de communiquer des informations sur tout développement dans ce domaine, ainsi que les données statistiques récentes sur le nombre de femmes occupées dans le secteur privé et sur le nombre de femmes qui détiennent des postes à responsabilité dans ce secteur.
Se référant à ses commentaires antérieurs, la commission prend note avec satisfaction de la loi no 89-01 du 17 janvier 1989 modifiant le Code de la famille qui abroge l'ancien article 154 (opposition du mari à l'exercice d'une profession par sa femme).
La commission soulève d'autres questions dans une demande adressée directement au gouvernement.
1. La commission a pris connaissance de deux communications du Syndicat autonome des enseignants du supérieur (SAES), en date du 15 mars 1989 et du 15 février 1990, alléguant que les enseignants de l'université font l'objet d'une discrimination parce qu'ils perçoivent une allocation de logement inférieure à celle des autres agents de l'Etat classés dans la même hiérarchie de la fonction publique. Elle a pris note aussi des commentaires du gouvernement, communiqués par lettre en date du 5 mars 1990, en réponse à ces communications. La commission rappelle qu'aux termes de l'article 1, paragraphe 1 a), de la convention, constituent une discrimination au sens de la convention "toute distinction, exclusion ou préférence fondée sur la race, la couleur, le sexe, la religion, l'opinion politique, l'ascendance nationale ou l'origine sociale". La différence de traitement alléguée n'affecte pas l'application de la convention, puisqu'elle n'est pas fondée sur l'un des motifs énumérés dans cette disposition.
2. La commission a pris connaissance de la réponse du gouvernement à ses commentaires antérieurs et a noté que l'Office national de formation professionnelle (ONFP), dont la création a été prévue par la loi no 86-44 de 1986, est encore en phase de structuration et qu'aucun programme n'a, pour le moment, été adopté en matière de formation professionnelle. La commission a également noté qu'un séminaire national allait être tenu par cet organisme pour cibler les besoins de formation des partenaires sociaux et que les recommandations de ce séminaire serviront de base pour la mise en oeuvre de son programme de formation. La commission espère à nouveau que le prochain rapport contiendra des informations détaillées sur le programme de formation adopté ainsi que sur les résultats obtenus, notamment en matière de formation professionnelle des femmes surtout dans des métiers et emplois qui ne sont pas considérés comme étant traditionnellement féminins.
3. La commission a en outre noté les données statistiques communiquées par le gouvernement concernant le nombre de stagiaires des deux sexes admis à la formation de base et aux stages de perfectionnement dispensés par le Centre national de qualification professionnelle (CNQP) depuis sa création en 1983. La commission relève toutefois que le nombre de jeunes filles admises à cette formation reste encore très limité par rapport à celui des jeunes garçons (16 contre 240); elle ne peut donc qu'exprimer l'espoir que le gouvernement fera tout son possible pour faire connaître les activités de ce centre auprès de la population et d'y encourager l'accès des jeunes filles, ainsi que leur participation tant à la formation de base qu'aux stages de perfectionnement menant à des emplois non traditionnels. La commission prie le gouvernement de fournir des informations sur les résultats obtenus dans ce domaine.
4. La commission espère en outre - comme elle l'avait fait dans ses commentaires antérieurs - que le gouvernement pourra fournir dans son prochain rapport des informations sur la mise en oeuvre du Plan d'action de la femme prévu dans le Plan de développement économique et social du pays, ainsi que sur l'action du secrétariat d'Etat à la condition féminine, notamment en ce qui concerne la promotion de l'égalité de chances et de traitement des femmes dans le domaine de l'emploi. La commission prie le gouvernement de fournir des informations, notamment des données statistiques récentes sur le nombre de femmes occupées dans le secteur privé et dans le secteur public et sur leur proportion par rapport à celle des hommes, ainsi que sur le nombre de femmes qui détiennent des postes à responsabilités dans ces secteurs.
5. La commission a noté qu'aux termes de l'article 154 du Code civil la femme peut exercer une profession, même séparée de celle de son mari, à moins que celui-ci ne s'y oppose. Elle prie le gouvernement d'indiquer si cette disposition continue à être en vigueur et, dans l'affirmative, d'indiquer les mesures prises ou envisagées afin de l'abroger car elle est incompatible avec la convention et la politique nationale de non-discrimination.