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Mondialisation - une autre gouvernance. JUAN SOMAVIA, 30 mai 2003. Les Echos Face à une économie de plus en plus mondialisée, les institutions sociales et politiques demeurent locales, nationales ou régionales. Renforcer et réformer le système multilatéral est une urgence. Mais pour y parvenir avec succès, cela suppose que l'on repense radicalement la nature d'une gouvernance à l'échelle planétaire, dans un univers en voie de mondialisation si différent de celui de l'époque où les Nations unies ont été créées. A mesure que croît l'interdépendance entre nations, se renforce le sentiment que les organisations internationales exercent une influence trop grande sur la vie quotidienne des gens; ou bien sont incapables d'agir en commun pour mieux tirer les bénéfices et aborder les problèmes créés par la mondialisation. Ces organisations sont la création des Etats et leur direction reste assujettie, à des degrés divers, aux gouvernements membres qui sont en dernier ressort les responsables de leurs actions. Des voix s'élèvent pour une meilleure « gestion de l'interdépendance », alors même qu'est mise en cause la légitimité d'un certain nombre d'organisations internationales, notamment financières et commerciales. La stabilité mondiale exige une perception partagée de ce qui est prévisible et de ce qui est légitime. La mondialisation a introduit un certain flou dans les mandats des organisations internationales. Les chevauchements des missions de ces organisations ont augmenté de manière exponentielle parce que les politiques et solutions qui s'imposent doivent intégrer de plus en plus les domaines sociaux, financiers, commerciaux et du développement durable. Cela exige de mieux gérer la mondialisation. Nous pourrions, en première instance, imaginer un forum de dialogue entre certaines institutions internationales (telles que le FMI, l'OMC, la Banque mondiale, l'OIT et le Programme des Nations unies pour le développement) afin de définir des approches communes sur des politiques qui requièrent une vision intégrée. Les propositions communes seraient présentées à leurs conseils d'administration respectifs pour décision. Consistance et cohérence: ce serait là le test d'un nouveau type de gouvernance mondiale dont l'urgence se fait sentir. Par le truchement de l'OIT, employeurs et travailleurs - les acteurs réels de l'économie productive - auraient leur mot à dire sur un sujet qui les concerne et sur lequel leur perspective est fondamentale. On pourrait poursuivre alors dans les quelquesdirections clefs suivantes:
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Dernière modification: 27 mai 2003 |