L'OIT est une institution spécialisée des Nations-Unies
ILO-fr-strap

Modules de formation à la sécurité chimique

Glossaire
des termes s'appliquant à la sécurité chimique destiné aux publications du PISSC

[ Index ]     [ Table des matières ]
 

Le Programme international sur la sécurité des substances chimiques (PISSC) est une entreprise mixte du Programme des Nations Unies sur l'environnement (PNUE), de l'Organisation internationale du Travail et de l'Organisation mondiale de la Santé. Le principal objectif du PISSC est d'effectuer et de diffuser des évaluations des effets des substances chimiques sur la santé humaine et la qualité de l'environnement. Les activités connexes sont la mise au point de diverses méthodes épidémiologiques, expérimentales et d'évaluation des risques, des méthodes permettant d'obtenir des résultats comparables à l'échelle internationale, et le développement de ressources humaines dans le domaine de la sécurité des substances chimiques. Le PISSC s'occupe également du développement de savoir-faire pour faire face aux incidents impliquant des substances chimiques, de la coordination des essais en laboratoire et des études épidémiologiques, ainsi que de la promotion de la recherche sur les mécanismes d'action biologique des substances chimiques.

INTRODUCTION

Le langage employé en sécurité chimique est tiré de différents domaines, notamment de la médecine, de la pharmacologie, de l'épidémiologie, de l'écotoxicologie et de la pollution environnementale. Sa terminologie s'est développée sans structure définie, d'où une prolifération de termes multiples dont certains ont des significations qui se recoupent, diffèrent ou sont ambiguës, ce qui représente une source de confusion tant pour les auteurs que pour les lecteurs des publications sur la sécurité chimique, rend difficile la traduction dans d'autres langues.

Afin de faciliter la communication et la compréhension au plan international, il faudrait utiliser les termes et les définitions déjà formulés par différents organismes scientifiques avec discernement. Cependant, le présent glossaire ne prétend pas être une compilation exhaustive ni une liste définitive de termes approuvés. Il est destiné à servir de guide et propose des définitions correctes pour des termes d'usage fréquent.

Nous remercions les experts des organismes scientifiques qui constituent la source des termes et des définitions proposées ici, en particulier le travail de l'Association internationale d'épidémiologie qui a soutenu financièrement « A Dictionary of Epidemiology », un dictionnaire d'épidémiologie rédigé sous la direction du Dr John M. Last, et qui fournit une base de terminologie internationale solide (en anglais) dans ce domaine. Le présent glossaire s'est largement inspiré de cette publication.

Le langage et terminologie sont en constante évolution. Aussi, le Programme international sur la sécurité des substances chimiques serait heureux que vous lui fassiez parvenir vos commentaires et vos suggestions concernant des ajouts ou des améliorations. Ils sont à envoyer au:

Directeur du
Programme international sur la sécurité des substances chimiques
Division Santé environnementale
Organisation mondiale de la santé
1211 Genève 27
Suisse

 

REMARQUE

Les utilisateurs du glossaire doivent savoir que les termes proposés ont été définis en premier lieu pour les "critères d'hygiène de l'environnement" (Environmental Health Criteria) du Programme international sur la sécurité des substances chimiques (PISSC) et d'autres publications du PISSC, notamment celles découlant des activités du Comité mixte FAO/OMS d'experts des additifs alimentaires (JECFA) et de la Réunion conjointe FAO/OMS sur les résidus de pesticides (JMPR). Ces termes peuvent être utilisés avec un sens différent par d'autres organismes et dans d'autres publications.

 


A  B  C  D  E  F  G  H  I  J  K  L  M 

N  O  P  Q  R  S  T  U  V  W  X  Y  Z 

 


 

[ Index ]
 
A
aberration chromosomique:
ce terme décrit toute anomalie du nombre ou de la structure des chromosomes.
 
abiotique:
ce terme est utilisé pour décrire tout ce qui se caractérise par l'absence de vie ou l'incompatibilité avec la vie. En toxicologie et en écotoxicologie, il s'applique à des procédés physiques (chaleur, lumière du soleil, p. ex.) ou chimiques (hydrolyse, p. ex.) capables de modifier les structures chimiques.
 
absorption (dose absorbée, en anglais intake):
quantité d'une substance ou d'une matière entrant dans le corps, indépendamment du fait qu'elle soit ou non passée dans la circulation systémique. L'absorption journalière peut être exprimée en tant que quantité entrant dans le corps par une voie d'exposition donnée, par exemple par ingestion ou par inhalation. L'absorption journalière à partir de la nourriture est la quantité totale d'une substance donnée, absorbée au cours d'une journée par le biais de la nourriture. L'absorption journalière par inhalation s'obtient en multipliant la concentration de la substance (ou de l'agent) dans l'air par la quantité totale d'air inhalé au cours d'une journée (24 heures). L'absorption journalière totale correspond à la somme des absorptions journalières d'un individu par la nourriture, l'eau potable et l'air inhalé.
 
absorption (en chimie des colloïdes et de surface):
procédé par lequel, lors du contact entre deux phases, un composé donné est transféré d'une phase à l'autre (selon UICPA, 1972). Du point de vue expérimental, il peut parfois s'avérer difficile de différencier l'absorption de l'adsorption (voir ces deux termes), et les deux processus s'effectuent parfois simultanément; on utilise alors de terme de "sorption".
 
absorption (en radioprotection):
phénomène au cours duquel le rayonnement transfère tout ou partie de son énergie à la matière qu'il traverse.
 
absorption journalière potentielle:
l'absorption journalière potentielle d'un pesticide est l'absorption théorique, calculée sur la base des limites maximales de résidus et/ou des limites de résidus d'origine étrangère et de la consommation des produits alimentaires considérés par personne et par jour. Le même concept s'applique à l'absorption d'additifs alimentaires (Vettorazzi, 1980).
 
accumulation:
ajouts successifs d'une substance dans un organisme cible, un organe ou une partie de l'environnement, entraînant une augmentation des quantités ou de la concentration de cette substance dans l'organisme, l'organe ou l'environnement.
 
acide désoxyribonucléique (ADN):
constituant des chromosomes; il renferme l'information héréditaire sous la forme d'une séquence de bases azotées. Une grande partie de cette information concerne la synthèse des protéines.
 
activation métabolique:
biotransformation de substances chimiques relativement inertes en métabolites réactifs du point de vue biologique.
 
additif alimentaire:
toute substance non nutritive ajoutée intentionnellement aux denrées alimentaires, généralement en faibles quantités, afin d'améliorer leur aspect, leur goût, leur texture ou leurs propriétés de conservation, à l'exception des substances ajoutées aux denrées alimentaires uniquement pour leurs propriétés nutritives. Les additifs alimentaires comprennent également les additifs des aliments pour animaux, qui peuvent donner lieu à des résidus dans l'alimentation humaine, et les composants des matériaux d'emballage, que l'on peut retrouver dans l'alimentation humaine, ainsi que d'autres contaminants (Vettorazzi, 1980).
 
adsorption:
procédé au cours duquel un ou plusieurs composés formant l'interface entre deux phases sont enrichis ou appauvris (UICPA, 1972).
 
aérosol:
il s'agit d'un terme très large appliqué à toute suspension de particules de solides ou de liquides dans un gaz. La taille des particules est suffisamment petite (0,001 à 100 microns) pour qu'elles restent en dispersion pendant un certain temps.
 
agent mutagène:
agent induisant des mutations.
 
allergène:
ce descripteur peut être utilisé pour toute substance induisant une réaction allergique.
 
allergie:
terme large appliqué à des symptômes apparaissant après une exposition à une substance avec laquelle on a déjà été en présence précédemment (allergène), souvent une substance que l'on aurait autrement tendance à classifier comme étant inoffensive. Il s'agit essentiellement d'un dysfonctionnement du système immunitaire. Voir sensibilisation.
 
analyse des systèmes:
analyse d'un système existant ou proposé afin de trouver les solutions optimales pour atteindre les objectifs du système. Cette méthode doit beaucoup au développement de la logique informatique et des méthodes informatiques de contrôle des données sont utilisées en analyse des systèmes lorsque cela s'avère nécessaire.
 
anticorps:
protéine synthétisée dans le corps en réponse à une substance étrangère – ou antigène – et spécifique pour cette substance.
 
antigène:
descripteur s'appliquant à toute substance induisant une réponse immunitaire spécifique et reconnue en tant que substance étrangère par le système immunitaire lorsqu'elle pénètre dans les tissus animaux ou humains.
 
appréciation du risque:
combinaison de l'identification du danger et de la quantification du risque résultant de l'utilisation spécifique ou de l' occurrence d'une substance chimique, tenant compte de tous les effets nocifs possibles sur des individus ou la société découlant de l'utilisation de la substance dans les quantités définies et de la manière proposée, ainsi que de toutes les voies d'exposition possibles. La quantification nécessite idéalement une détermination des relations dose-effet et dose-réponse chez des individus ou dans des populations constituant des cibles probables. Comparer avec "évaluation du risque".
 
asbestose:
atteinte des poumons provoquée spécifiquement par une exposition aux fibres d'amiante et une inhalation de ces fibres.
 
assainissement de l'environnement:
terme généralement employé pour désigner des activités visant à améliorer les conditions environnementales élémentaires ayant une incidence sur la santé, par exemple l'approvisionnement en eau, l'élimination des déchets humains et animaux, la protection des denrées alimentaires d'une contamination biologique et les conditions de logement, éléments qui concernent la qualité de l'environnement humain.
 
atrophie:
processus observé lors du mauvais fonctionnement d'un tissu ou d'un organe (diminution de volume).
 
aucune dose journalière admissible attribuée:
cette expression s'applique à des substances pour lesquelles les informations disponibles ne sont pas suffisantes pour  établir qu'elles sont sûres ou lorsque les spécifications relatives à leur identité et à leur pureté ne sont pas adaptées. Le fait qu'aucune DJA n'ait été établie pour un additif ne doit pas être interprété comme mettant en doute sa sécurité ni considéré comme un élément en faveur de son retrait (Vettorazzi, 1980).
 
[ Index ]
 
B
bénin, bénigne:
adjectif appliqué à toute croissance qui n'envahit pas pour les tissus environnants. Voir malin, tumeur.
 
biais:
déviation des résultats ou des déductions par rapport à la situation réelle, ou procédés qui entraînent des déviations de ce type. Toute tendance lors de la collecte, de l'analyse, de l'interprétation, de la publication ou de l'examen de données qui peut aboutir à des conclusions qui diffèrent systématiquement de la situation réelle. Une déviation par rapport à la réalité peut se produire de différentes manières, notamment par:

1. une variation systématique (unilatérale) des mesures par rapport aux valeurs vraies (en anglais on emploie aussi le terme wsystematic error).

2. une variation statistique de la somme des mesures (moyennes, taux, mesures d'associations, etc.) par rapport à leurs valeurs réelles résultant d'une variation systématique des mesures, d'autres erreurs lors de la collecte des données, de défauts dans la conception de l'étude ou d'erreurs dans l'analyse des résultats.

3. une déviation des déductions par rapport à la situation réelle résultant de défauts dans la conception de l'étude ou dans l'analyse ou l'interprétation des résultats.

4. une tendance des procédures (conception de l'étude, recueil des données, analyse, interprétation, examen ou publication) à donner des résultats ou à émettre des conclusions qui s'écartent de la réalité.

5. un préjugé entraînant sciemment ou inconsciemment la sélection de méthodes d'étude qui s'éloignent de la réalité et partent dans une certaine direction, ou une interprétation unilatérale des résultats.

(tiré de Last, 1988).
 

bioaccumulation:
procédé par lequel la concentration d'une substance augmente progressivement dans un organisme vivant (ou dans certaines parties de cet organisme) au cours du temps.
 
bioconcentration:
processus entraînant une concentration plus élevée d'une substance chimique dans un organisme que celle de son environnement.
 
biodisponibilité (synonyme:disponibilité biologique, disponibilité physiologique):
quantité d'une substance active à laquelle le corps est exposé (par ingestion, inhalation, injection, ou contact cutané) qui atteint la circulation générale, et vitesse à laquelle elle y arrive. Il est admis que la biodisponibilité (en cas d'absorption gastro-intestinale) de métaux essentiels et non essentiels, par exemple, dépend de plusieurs facteurs, notamment du régime alimentaire et du type de produit chimique ainsi que la manière dont il est dispersé. L'absorption du plomb et du cadmium, par exemple augmente si l'alimentation ne contient pas suffisamment de calcium ou de fer.
 
biomagnification (ou bioamplification):
séquence d'un processus dans un écosystème au cours duquel la concentration d'une substance chimique augmente dans les organismes lorsqu'on passe à un maillon trophique plus élevé, c'est-à-dire à un organisme de niveau plus élevé dans la chaîne alimentaire (Dustman & Stickel, 1969).
 
biomasse:
quantité totale de matériel biotique, généralement exprimée par unité de surface ou de volume d'un milieu tel que l'eau.
 
biota:
organismes vivants.
 
biotransformation:
processus selon lequel une substance chimique est modifiée par un organisme vivant.
 
bonnes pratiques agricoles en matière d'utilisation des pesticides:
ce terme désigne une utilisation de pesticides conforme aux recommandations et aux autorisations officielles dans la pratique, à toutes les étapes de la production, du stockage, du transport, de la distribution et du traitement des produits alimentaires ou d'autres produits agricoles, en gardant à l'esprit les différentes exigences au sein d'une région et d'une région à l'autre, et en tenant compte des quantités minimales nécessaires pour obtenir un contrôle approprié, le pesticide étant appliqué de manière à ce qu'il laisse des quantités de résidus les plus faibles possibles et acceptables du point de vue toxicologique.
 
[ Index ]
 
C
cancer:
le cancer est une maladie provoquée par le développement d'une tumeur maligne qui d'étend aux tissus environnants. Voir tumeur.
 
cancérogène:
s'applique à un agent chimique, physique ou biologique, pouvant agir sur les tissus vivants de manière à induire un néoplasme malin.
 
cancérogenèse:
induction, par des agents chimiques, physiques ou biologiques, de néoplasmes qui ne sont en général pas observés, induction plus précoce de néoplasmes qui sont généralement observés et/ou induction d'un nombre plus important de néoplasmes que celui généralement observé, bien qu'il puisse y avoir des différences fondamentales dans les mécanismes en jeu (IARC, 1977).
 
caractérisation du risque:
résultat de l'identification du danger et de l'estimation du risque appliqué à une utilisation spécifique ou à l'apparition d'un danger en matière d'hygiène environnementale (p. ex. un produit chimique). L'estimation exige que l'on dispose de données quantitatives relatives à l'exposition de l'homme dans la situation donnée. On en déduit une déclaration quantitative de la proportion de personnes touchées dans une population cible.
 
chaîne alimentaire:
séquence de transfert de matière et d'énergie sous forme de nourriture d'un organisme à un autre organisme de niveau trophique supérieur ou inférieur.
 
chémobiocinétique (biocinétique chimique):
processus d'absorption des substances chimiques par le corps, la biotransformation à laquelle elles sont soumises, la distribution des substances et de leurs métabolites dans les tissus ainsi que leur élimination de l'organisme. On examine à la fois les quantités et les concentrations des substances et de leurs métabolites. Ce terme a pratiquement la même signification que celui de pharmacocinétique, mais ce dernier devrait être réservé à l'étude des substances pharmaceutiques.
 
chromosome:
il s'agit d'une structure dans le noyau cellulaire, composée d'acide désoxyribonucléique (ADN) et de protéines; le chromosome est la base de l'hérédité et porte l'information génétique dans l'ADN, sous la forme de séquences de bases azotées.
 
cible (biologique):
tout organisme, organe, tissu ou cellule qui est soumis à l'action d'un polluant ou d'un autre agent chimique, physique ou biologique.
 
cible (de la pollution environnementale):
être humain ou tout organisme, organe, tissu, cellule, ressource ou autre composant de l'environnement, vivant ou non, qui est soumis à l'action d'un polluant ou à toute autre activité

  chimique ou physique ou à un autre agent.
 

circulation entérohépatique:
réabsorption intestinale de matière excrétée par la bile et à nouveau transportée vers le foie, de manière à ce qu'elle puisse subir une nouvelle fois l'excrétion biliaire.
 
CL50:
cette abréviation est utilisée pour la concentration associée à l'exposition à une substance toxique qui s'avère létale pour 50% de la population soumise à l'essai. Voir concentration létale médiane.
 
clastogène:
terme s'appliquant à toute substance qui provoque des cassures chromosomiques.
 
coefficient de partage:
rapport constant obtenu lorsqu'un système hétérogène composé de deux phases est en équilibre; le rapport des concentrations de la même espèce moléculaire (substance) dans deux phases (généralement l'eau et l'octanol) est constant à une température et à une pression données.
 
compartiments:
le corps est composé d'un grand nombre de d'organes, de tissus, de cellules et de fluides; chacun de ces éléments peut être appelé compartiment. En chémobiocinétique, un compartiment se rapporte de manière collective aux organes, tissus, cellules ou fluides pour lesquels les taux de pénétration ainsi que la distribution et l'élimination subséquentes sont suffisamment semblables pour exclure toute résolution cinétique.
 
concentration critique pour la population (PCC):
concentration d'une substance chimique dans l'organe critique (toxicologie) à laquelle un pourcentage défini de la population exposée a atteint la concentration critique dans l'organe considéré. Comme pour la CL50, elle est indiquée par un pourcentage (PCC-10 pour 10%, PCC- 50 pour 50%, etc.) (Kjellström et al., 1984).
 
concentration critique pour l'organe (pour le tissu):
concentration moyenne dans l'organe (dans le tissu) au moment où les cellules les plus sensibles atteignent la concentration critique (Task Group on Metal Toxicity, 1976).
 
concentration critique pour une cellule:
concentration à laquelle des modifications fonctionnelles indésirables (ou nocives), réversibles ou irréversibles, se manifestent dans la cellule (Task Group on Metal Toxicity, 1976).
 
concentration létale médiane:
valeur statistique de la concentration d'une substance chimique en solution aqueuse dont on peut s'attendre à ce qu'elle provoque la mort de 50% des organismes d'une population donnée dans des conditions expérimentales définies.
 
concentration maximum admissible (CMA):
concentration associée à une exposition qui ne doit pas être dépassée quelles que soient les circonstances.
 
concentration:
terme général s'appliquant à la quantité d'une matière ou d'une substance contenue dans une quantité unitaire d'un milieu donné. Lorsque ce terme est utilisé sans autre qualification, il signifie maintenant quantité de concentration de substance.
 
confusion:
  1. Situation dans laquelle les effets de deux processus ne sont pas séparés. La distorsion d'un effet apparent de l'exposition à un risque provoquée par l'association avec d'autres facteurs qui peuvent influer sur le résultat.
  2. Relation entre les effets de deux ou plusieurs facteurs causals observée dans une série de données qui fait qu'il n'est pas possible de séparer de manière logique la contribution des facteurs causals individuels à l'effet observé.
  3. Situation dans laquelle la mesure de l'effet d'une exposition à un risque est faussée en raison de l'association de l'exposition à un ou plusieurs autres facteurs qui influencent l'issue que l'on examine.
(Last, 1988).
 
conjonctive:
terme désignant la muqueuse qui recouvre le globe oculaire et la partie postérieure des paupières.
 
contaminant:
terme utilisé dans certains contextes (p. ex. en relation avec des équipements d'épuration des gaz) en tant que synonyme de polluant.
 
contrôle/limitation des émissions ou de l'exposition:
procédés techniques et procédures administratives appliquées pour réduire ou éliminer les émissions à la source ou l'exposition au niveau de la cible.
 
contrôles appariés:
contrôles (personnes) sélectionnés de manière à être semblables au groupe étudié ou aux cas en ce qui concerne certaines caractéristiques spécifiques. L'âge, le sexe, la race et le niveau socioéconomique sont quelques-unes des variables d'appariement fréquemment employées (Last, 1988).
 
corrosif pour les tissus:
descripteur s'appliquant à toute substance qui détruit les tissus en cas de contact direct.
 
courant principal de fumée (fumée de cigarette):
désigne la fumée qui est inhalée.
 
critères:
ensembles validés de données utilisés pour se fonder une opinion.
 
cyanose:
état pathologique dans lequel le sang contient une concentration excessive d'hémoglobine réduite. Elle entraîne une coloration bleue de la peau, en particulier au visage et aux extrémités, qui indique un manque d'oxygène dans le sang artériel.
 
cycle biologique:
procédé au cours duquel une substance chimique passe dans la biosphère. Il peut comprendre le transport à travers les différents milieux (air, eau, sol), suivi d'une transformation dans l'environnement et du passage dans divers écosystèmes. Les produits chimiques que l'on rencontre dans la nature ont un cycle biologique naturel.
 
cytotoxique:
adjectif s'appliquant à tout ce qui est nocif pour la structure et le fonctionnement de la cellule, et qui, en fin de compte, provoque la mort de la cellule.
 
[ Index ]
 
D
danger (risque):
source de danger: terme qualitatif exprimant le potentiel d'atteinte à la santé d'un agent environnemental.
 
DBO (demande en oxygène biochimique):
elle est définie comme la masse d'oxygène dissous nécessaire, pour un volume défini d'une solution de la substance, pour effectuer une oxydation biochimique dans des conditions données. La mesure de la DOB met en évidence la capacité des microorganismes à métaboliser une substance organique en présence d'oxygène et donne une indication du potentiel de la substance à réduire la teneur en oxygène. Ce terme s'applique à la dégradation.
 
DCO (demande chimique en oxygène):
quantité d'oxygène nécessaire à une oxydation chimique de la substance. Ce terme s'applique à la dégradation.
 
débit de dose (en radioprotection):
quantité d'énergie absorbée par unité de temps.
 
demi-vie biologique:
temps nécessaire à une substance donnée d'un système biologique pour diminuer de moitié par des processus biologiques lorsque le taux de diminution suit une loi quasi-exponentielle. Pour un système à compartiment unique décrivant un processus biologique exponentiel, la demi-vie biologique = log 2/f, où f = constante d'élimination ou de dégradation.
 
demi-vie effective:
(i) temps nécessaire pour que la quantité d'un radionucléide présent dans un organisme diminue de moitié par rapport à sa valeur initiale. L'effet T½ est corrélé à la demi-vie biologique (T½b) et à la demi-vie physique (T½) comme suit:
                  T½b x T½
      T½ eff. = ------------
                  T½b + T½
      

Dans un système biologique, la courbe de la clairance peut souvent être complexe et ne pas suivre une courbe exponentielle. Dans de tels cas, la relation simple indiquée ci-dessus ne s'applique pas (Wagner, 1968). (ii) temps nécessaire pour que la quantité d'un radionucléide donné présent dans un système diminue de moitié du fait de sa désintégration radioactive ainsi que d'autres processus tels que l'élimination et la combustion biologique lorsque le taux de perte de matière est à peu près exponentiel.
 

demi-vie métabolique:
temps nécessaire pour que la moitié de la quantité d'un composé contenu dans le corps soit métabolisé en un produit chimique différent.
 
demi-vie radioactive:
(i) pour un processus de désintégration radioactive unique, temps nécessaire pour que l'activité diminue de moitié par ce processus; (ii) temps nécessaire pour que la quantité de nucléide radioactif diminue de moitié par rapport à sa valeur initiale.
 
dépistage multiple (ou multiphase):
cette méthode découle de la combinaison d'examens de dépistage uniques; elle est le corollaire logique du dépistage en masse. Lorsqu'une population a investi beaucoup de temps et d'efforts pour se soumettre à un examen unique (p. ex. la radiographie de masse), il est naturel de prendre en considération l'économie de lui permettre d'effectuer en même temps d'autres examens. Le dépistage multiple (ou multiphase) implique la réalisation de plusieurs examens combinés sur des groupes de personnes importants (Wilson & Jungner, 1968).
 
dépistage:
identification par présomption d'une maladie non reconnue ou d'un défaut en effectuant des tests ou des examens ou en appliquant d'autres procédures qui peuvent être réalisées rapidement. Un test de dépistage n'a pas pour but de fournir un diagnostic. Les personnes pour lesquelles les résultats sont positifs ou douteux doivent consulter leur médecin afin qu'il établisse le diagnostic et prescrive un traitement si nécessaire.

Le dépistage n'est qu'un examen préliminaire et les personnes présentant un résultat positif doivent subir un second examen, l'examen de diagnostic. L'initiative du dépistage est souvent prise par le chercheur ou la personne ou l'organisme prodiguant les soins plutôt que par un patient qui se plaint. Le dépistage concerne généralement des affections chroniques et cherche à déceler des maladies non encore soignées (tiré de Last, 1988).
 

déposition:
procédé au cours duquel une certaine quantité de substance arrive au niveau d'un site précis (p. ex. la déposition de particules sur l'épithélium cilié des voies bronchiques).
 
dermite (synonyme: dermatite):
inflammation de la peau.
 
détoxifier:
diminuer la toxicité d'une substance (1) en la rendant moins nocive ou (2) en traitant les patients souffrant d'une intoxication de manière à diminuer la probabilité et/ou la gravité des effets nocifs.
 
diamètre aérodynamique d'une particule:
diamètre d'une particule sphérique de densité unitaire ayant la même vitesse de décantation dans l'air que la particule en question.
 
diamètre de masse médiane:
diamètre d'une particule de masse médiane.
 
diamètre de masse moyenne:
diamètre d'une particule ayant une masse égale à la masse moyenne de toutes les particules dans la population.
 
diamètre équivalent (d'une particule):
diamètre d'une particule sphérique de même densité relative qui, en fonction d'un phénomène ou d'une propriété, se comporterait comme la particule examinée.
 
diamètre médian obtenu lors du comptage:
diamètre de la population pour lequel il y a autant de particules ayant des diamètres plus élevées que de particules ayant des diamètres plus faibles.
 
diamètre moyen obtenu lors du comptage:
moyenne des diamètres de toutes les particules de la population.
 
différence de taux:
différence absolue entre deux taux, par exemple, la différence des taux d'incidence dans un groupe de population exposé à un facteur causal et un groupe de population non exposé à ce facteur:

DD = Ie - Ine

où Ie= taux d'incidence dans le groupe exposé, et Ine = taux d'incidence dans le groupe non exposé. Dans des comparaisons entre des groupes exposés et des groupes non exposés on peut utiliser le terme d'excès de taux en tant que synonyme de différence de taux (Last, 1988).
 

directives relatives à la qualité de l'air:
elles fixent les concentrations et les durées d'exposition associées à des effets particuliers de différents niveaux de pollution de l'air sur l'homme, les animaux, la végétation et l'environnement en général.
 
directives relatives à la qualité de l'environnement:
elles fixent les niveaux et les durées d'exposition associés à des effets particuliers de différents niveaux de facteurs environnementaux sur l'homme, les animaux, la végétation et l'environnement en général.
 
distribution:
terme général désignant la dispersion d'une substance administrée et de ses dérivés dans l'organisme ou le système environnemental.
 
dose:
quantité d'une substance chimique administrée à un organisme.
 
dose absorbée (en radioprotection):
énergie conférée par un rayonnement ionisant à la matière, dans un élément de volume suffisamment petit, divisée par la masse de cet élément de volume. L'unité du système international (SI) pour la dose absorbée est le joule par kilogramme (J kgW-1) ; elle porte le nom de gray (Gy).
 
dose absorbée (en toxicologie):
quantité d'une substance chimique absorbée par l'organisme, les organes ou les tissus considérés.
 
dose journalière admissible (résidus de pesticides):
la dose journalière admissible pour une substance chimique correspond à la consommation quotidienne qui, sur une vie entière, semble ne pas comporter de risque appréciable pour la santé du consommateur sur la base de tous les éléments connus au moment où l'évaluation toxicologique est réalisée. Elle est exprimée en milligrammes de substance chimique par kilogramme de poids corporel (Vettorazzi, 1980).
 
dose journalière admissible conditionnelle:
il s'agit d'une dose journalière admissible établie pour un pesticide afin de limiter son emploi dans certaines situations où il n'existe pas de produits de remplacement satisfaisants. Cette définition sera soumise à une discussion plus approfondie. L'attribution d'une DJA conditionnelle pour des additifs alimentaires utilisés au plan international a été suspendue (Vettorazzi, 1980).
 
dose journalière admissible non spécifiée (résidus de pesticides):
une DJA sans indication explicite de la limite supérieure d'ingestion peut être attribuée à des substances présentant une toxicité très faible, notamment celles qui sont des composants de la nourriture ou qui peuvent être considérées comme des aliments ou des métabolites normaux chez l'homme. Cette expression a été adopté pour remplacer celle de "DJA non limitée", moins appropriée, employée précédemment. Un additif ayant une "DJA non spécifiée" doit satisfaire aux critères des bonnes pratiques de fabrication. Il doit, par exemple, avoir une efficacité technologique démontrée et être utilisé au niveau minimum d'efficacité technologique; il ne doit pas dissimuler une qualité moindre ou une falsification des aliments ni provoquer un déséquilibre alimentaire. L'expression signifie veut dire que, sur la base des données (chimiques, biochimiques et toxicologiques) disponibles, l'absorption journalière totale de substance résultant de son/ses utilisation(s) aux concentrations nécessaires pour obtenir l'effet désiré, et aux taux acceptables dans lesquels on la trouve dans l'alimentation, ne constitue pas un risque pour la santé. Pour cette raison, tout comme pour les raisons énoncées dans les évaluations individuelles, l'établissement d'une dose journalière admissible exprimée en mg/kg de poids corporel n'est pas considéré comme une nécessité (Vettorazzi, 1980).
 
dose journalière admissible non spécifiée:
une DJA sans indication explicite de la limite supérieure d'ingestion peut être attribuée à des substances présentant une toxicité très faible, notamment celles qui sont des composants de la nourriture ou qui peuvent être considérées comme des aliments ou des métabolites normaux chez l'homme. Cette expression a été adoptée en remplacement de la "DJA non limitée", moins appropriée, employée précédemment. Un additif ayant une "DJA non spécifiée" doit satisfaire aux critères des bonnes pratiques de fabrication. Il doit, par exemple, avoir une efficacité technologique démontrée et être utilisé au niveau minimum d'efficacité technologique; il ne doit pas dissimuler une qualité moindre ou une falsification des aliments ni provoquer un déséquilibre alimentaire. L'expression ci-dessus signifie que, sur la base des données (chimiques, biochimiques et toxicologiques) disponibles , l'absorption journalière totale de substance résultant de son/ses utilisation(s) aux concentrations nécessaires pour obtenir l'effet désiré, et aux taux acceptables dans lesquels on la trouve dans l'alimentation, ne constitue pas un risque pour la santé. Pour cette raison, tout comme pour les raisons énoncées dans les évaluations individuelles, l'établissement d'une dose journalière admissible. exprimée en mg/kg de poids corporel, n'est pas considéré comme une nécessité (Vettorazzi, 1980).
 
dose journalière admissible pour l'homme (DJA) (additifs alimentaires):
la dose journalière admissible (DJA) pour l'homme, exprimée en fonction du poids corporel (mg/kg de poids corporel) correspond à la quantité d'additifs alimentaires qui peut être absorbée quotidiennement dans la nourriture, même tout au long de la vie, sans risque pour la santé. Elle n'est attribuée qu'à des substances pour lesquelles on dispose de suffisamment de résultats d'études toxicologiques à court et à long terme ou d'informations satisfaisantes concernant la biochimie ou la métabolisation du produit, voire les deux (Vettorazzi, 1980).
 
dose journalière admissible temporaire (DJAT):
une DJAT est fixée lorsque les données disponibles permettent de conclure que l'emploi de la substance pendant une courte période ne présente aucun risque pour la santé humaine, mais qu'elles sont insuffisantes pour conclure que l'emploi de la substance ne présente aucun danger pendant toute une vie. Un facteur de sécurité supérieur à la normale est utilisé pour l'établissement d'une DJAT et une date limite à laquelle les données appropriées pour trancher la question de sécurité devraient être disponibles est fixée.
 
dose journalière admissible:
il s'agit d'une estimation de la quantité d'un produit chimique contenu dans la nourriture qui peut être absorbée quotidiennement par l'homme tout au long sa vie sans risque d'effets nocifs. Le concept de la DJA a été principalement développé par l'OMS et la FAO, et s'applique aux produits chimiques tels que les additifs pour aliments, les résidus de pesticides et les produits vétérinaires dans l'alimentation. Les DJA sont obtenues à partir de données de toxicité dans des essais en laboratoire et d'expériences effectuées sur l'homme avec ces substances chimiques lorsqu'elles sont disponibles; elles intègrent le facteur de sécurité.
 
dose létale médiane:
valeur statistique de la dose d'une substance chimique en solution aqueuse dont on peut s'attendre à ce qu'elle provoque la mort de 50% des organismes d'une population donnée dans des conditions expérimentales définies (par exemple administration orale chez le rat).
 
[ Index ]
 
E
échantillon:
un ou plusieurs éléments pris dans une population, destinés à fournir des informations sur celle-ci et pouvant éventuellement à servir de base pour prendre des décision concernant cette population ou le processus qui l'a engendrée.
 
échantillonnage de groupe multi-étapes:
échantillonnage de groupe comportant plus de deux étapes, chaque échantillonnage étant fait sur les agrégats (ou groupes) obtenus à partir des groupes définis lors de l'échantillonnage précédent.
 
échantillonnage de groupe:
(i) méthode d'échantillonnage selon laquelle la population est divisées en ensembles (ou groupes) d'éléments liés entre eux d'une certaine manière. Un échantillon des ces groupes est prélevé au hasard et tous les éléments qui les constituent sont inclus dans l'échantillon; (ii) méthode d'échantillonnage selon laquelle chaque unité sélectionnée est un groupe de personnes (toutes les personnes habitant un

  quartier, appartenant à une même famille, etc.) plutôt qu'un individu isolé (Last, 1988).
 

échantillonnage multiple:
type d'échantillonnage au cours duquel les échantillons sont sélectionnés par étapes, les unités d'échantillonnage de chaque étape étant des sous-ensembles d'unités plus grandes choisies lors de l'étape précédente.
 
échantillonnage stratifié:
au sein d'une population qui peut être divisée en différentes sous-populations (appelées strates), l'échantillonnage est effectué de manière à prélever des proportions spécifiques de l'échantillon dans les différentes strates.
 
échantillonnage subdivisé:
action de prélever plusieurs échantillons simultanément dans des conditions comparables.
 
échantillonnage:
méthode appliquée pour constituer un échantillon.
 
écologie humaine:
interrelations entre l'homme et son environnement physique, biologique, socioéconomique et culturel, y compris ses relations avec d'autres individus ou des groupes d'autres espèces ainsi qu'avec tout l'environnement. Les études d'écologie humaine, du fait de leur approche large, sont pratiquement toujours multidisciplinaires.
 
écotoxicologie:
effets des agents chimiques sur l'environnement, comprenant outre les effets sur l'homme, les effets néfastes qui se manifestent dans l'écosystème général. Ce terme ne concerne pas nécessairement en premier lieu la santé humaine.
 
effet additif:
un effet additif est la conséquence globale résultant de l'action conjointe de deux produits chimiques et qui correspond à la somme des effets induits par chaque substance lorsqu'elles agissent individuellement. Voir aussi effet antagoniste, effet synergique.
 
effet antagoniste:
il est la conséquence de l'interaction d'une substance chimique (ou d'un groupe de substances) et caractérise à la situation dans laquelle l'effet combiné de deux ou plusieurs substances est inférieur à la somme des effets des substances lorsqu'elles agissent indépendamment. Dans les essais biologiques, ce terme peut s'appliquer à la situation dans laquelle la réponse spécifique est induite lors d'une exposition à l'un ou l'autre des facteurs mais non lors une exposition conjointe aux deux facteurs (Last, 1983).
 
effet critique:
premier effet néfaste apparaissant lorsque la concentration critique a été atteinte dans l'organe critique chez un individu (ou effet néfaste provoqué par la dose la plus basse dans l'organe critique).
 
effet cumulatif (accumulation fonctionnelle):
se manifeste lorsque des doses répétées d'une substance toxique ou d'un rayonnement nocif s'additionnent pour donner un effet augmenté.
 
effet des travailleurs en bonne santé:
phénomène observé initialement dans les études portant sur des maladies professionnelles: les travailleurs présentent habituellement des taux de mortalité globaux inférieurs à ceux de la population générale du fait que d'ordinaire ceux qui sont gravement malades ou handicapés ne travaillent plus. Une comparaison avec les taux de mortalité dans la population générale peut se révéler peu appropriée si cet effet n'est pas pris en compte (Last, 1983).
 
effet gradué:
effet pouvant généralement être mesuré sur une échelle graduée d'intensité ou de sévérité et dont l'ampleur est directement liée à la dose.
 
effet néfaste (synonyme: effet indésirable):
il s'agit d'un effet anormal, non souhaité ou nocif pour un organisme mis en évidence par un certain résultat, par exemple la mortalité, une altération de l'appétit, une modification du poids du corps ou des organes, des variations des taux enzymatiques ou des modifications (pathologiques) visibles . Un effet peut être classifié en tant qu'effet indésirable s'il induit des dommages fonctionnels ou anatomiques, entraîne des modifications irréversibles ou augmente la susceptibilité de l'organisme à d'autres stress chimiques ou biologiques. Un effet non néfaste est généralement réversible et disparaît lorsque l'exposition à la substance chimique cesse.
 
effet quantique:
effet qui ne peut être exprimé que par le fait qu'il "apparaît" ou qu'il "n'apparaît pas"' (Finney, 1971). Des exemples typiques sont le décès ou l'apparition d'une tumeur.
 
effet stochastique:
effet pour lequel la probabilité qu'il se manifeste dépend de la dose absorbée. On considère que des effets héréditaires et des cancers induits par des rayonnements sont des effets stochastiques (CIPR, 1977). Le terme "stochastique'' indique que l'apparition de tels effets serait aléatoire, ce qui signifie, que même au niveau de l'individu, il n'existe aucune dose limite en dessous de laquelle l'effet ne se manifestera pas, mais que la probabilité que l'effet apparaisse augmente lorsque la dose s'accroît.
 
effet synergique:
on parle d'effet synergique pour désigner tout effet de deux substances chimiques agissant conjointement qui est supérieur à la somme des effets que ces substances peuvent avoir individuellement.
 
effet:
modification biologique intervenant dans un organisme, un organe ou un tissu.
 
effets aigus:
effets qui se manifestent rapidement après l'exposition et qui sont de courte durée.
 
effets chroniques:
effets qui se développement lentement et qui durent longtemps. Ils sont souvent – mais pas toujours – irréversibles. Certains effets irréversibles peuvent se manifester très longtemps après que la substance chimique ait été présente dans le tissu sensible. Pour de tels effets retardés ou tardifs, la période de latence (ou le temps écoulé jusqu'à l'apparition d'un effet observable) peut être très longue, notamment si le niveau d'exposition est faible.
 
effets sur la reproduction:
effets néfastes d'une substance chimique sur tout aspect de la reproduction d'un organisme.
 
élimination (par le métabolisme):
expulsion d'une substance ou d'autres matières du corps (ou d'une partie définie de celui-ci), généralement par un processus d'extrusion ou d'exclusion, mais parfois aussi par transformation métabolique.
 
élimination rénale:
excrétion d'une substance par les reins
 
embryon:
terme s'appliquant aux premières étapes du développement d'une plante ou d'un animal. L'embryon est généralement contenu dans une autre structure: la graine, l'œuf ou l'utérus.
 
embryotoxicité:
potentiel d'une substance à induire des effets néfastes sur la progéniture au cours de la première période de la grossesse se situant entre la conception et le stade fœtal (PNUE/RISCPT, 1982).
 
émission:
libération de polluants environnementaux produits par différentes sources.
 
environnement de travail:
environnement sur le lieu de travail.
 
environnement objectif:
environnement physique, chimique et social effectif tel qu'il est décrit par des mesures objectives, par exemple le niveau de bruit en décibels et les concentrations de polluants dans l'air.
 
environnement subjectif/B> (environnement perçu):
l'environnement tel qu'il est perçu par les personnes qui y vivent, p. ex. l'irritation provoquée par la pollution de l'air ou la satisfaction ressentie dans de bonnes conditions de logement.
 
environnement:
ensemble, à un moment donné, de toutes les conditions et influences externes auxquelles est soumis un système. Le terme "système" recouvre tous les organismes vivants, y compris les êtres humains.
 
enzymes:
protéines agissant comme des agents catalytiques hautement sélectifs, de manière à ce que les réactions chimiques puissent s'effectuer rapidement dans les cellules vivantes dans des conditions physiologiques. Les enzymes sont également utilisés dans l'industrie, notamment en tant qu'additifs dans les détergents.
 
épidémiologie:
étude la distribution et des déterminants des états de santé ou des événements dans des populations, ainsi que l'application de cette étude au contrôle des problèmes de santé (tiré de Last, 1988).
 
erreur d'échantillonnage:
part de l'erreur d'estimation totale pour un paramètre due à la nature aléatoire de l'échantillon.
 
érythème:
en médecine, ce terme s'applique aux rougeurs de la peau dues à une distension des vaisseaux sanguins.
 
essai de toxicité aiguë:
étude expérimentale chez l'animal au cours de laquelle les effets néfastes se manifestent dans un court laps de temps (de l à 7 jours) après l'administration d'une dose unique ou de doses multiples d'une substance chimique. L'essai de toxicité aiguë le plus souvent employé est la détermination de la dose létale médiane (DL50) du produit. La DL50 a été définie en tant qu'estimation statistique de la dose unique d'un produit administré dont on peut s'attendre à ce qu'elle tue 50% de la population d'animaux.
 
essai de toxicité subaiguë:
expérience effectuée chez l'animal servant à étudier les effets provoqués par le produit examiné lorsqu'il est administré en doses répétées (ou en continu dans les aliments ou l'eau potable) sur une période pouvant aller jusqu'à 90 jours.
 
essai/test de toxicité chronique:
étude dans laquelle des animaux sont observés au cours de leur vie entière (ou la plus grande partie de leur vie) et dans laquelle l'exposition au produit examiné s'effectue sur toute la période d'observation ou une grande partie de celle-ci. On emploie terme d' "étude de toxicité à long terme" en tant que synonyme d' "étude de toxicité chronique" et parfois aussi pour caractériser une étude qui se situe entre une étude de toxicité subaiguë (étude de toxicité à court terme) et une étude de toxicité chronique.
 
essai:
recherche et dosage d'une substance nocive; son résultat (Last, 1988).
 
estimation du risque:
quantification des relations dose-effet et dose-réponse pour un agent environnemental donné, indiquant la probabilité et la nature des effets sur la santé d'une exposition à cet agent.
 
étude analytique:
une méthode d'évaluation des hypothèses pour examiner l'association entre une maladie ou un état de santé donnés, ou d'autres variables indépendantes, et les facteurs susceptibles de l'induire. Dans une étude analytique, les individus de la population étudiée peuvent être classées en fonction de l'absence ou de la présence (ou du développement futur) d'une affection donnée en en fonction d' "attributs" qui peuvent influencer l'apparition de l'affection. Ces attributs peuvent comprendre l'âge, la race, le sexe, d'autres affections, des caractéristiques génétiques, biochimiques et physiologiques, le niveau économique, la profession, le lieu de résidence et différents aspects de l'environnement ou du comportement des personnes. Les trois types d'études analytiques sont les études transversales (prévalence), les études de cohorte (prospectives), et les études cas-témoin (rétrospective) (Last, 1983).
 
étude cas-témoin (synonymes: étude cas-contrôles, étude historique, étude rétrospective):
étude qui commence par identifier les personnes atteintes de la maladie concernée (ou présentant toute autre variable relative à l'issue) ainsi qu'un groupe de contrôle (de comparaison, de référence) approprié de personnes non atteintes. On examine la relation d'un attribut de la maladie en comparant la fréquence avec laquelle il est présent chez les sujets atteints (cas) et les sujets non atteins (témoins) ou, s'il s'agit d'une quantification, le niveau de l'attribut dans chaque groupe.

De telles études peuvent être qualifiées de "rétrospectives" car elles commencent après le début de la maladie et considèrent rétrospectivement les facteurs causals définis dans les hypothèses. Dans une étude cas-témoin, les groupes de cas et de témoins peuvent être constitués d'une manière "prospective"; en d'autre termes chaque fois qu'un nouveau cas est diagnostiqué, il est inclus dans l'étude. Une telle étude peut néanmoins être appelée "étude rétrospective" car elle part du résultat pour examiner les causes. Les termes de "cas" et de "témoin" sont parfois utilisés pour décrire les sujets dans un essai contrôlé randomisé;

  le terme d' "étude cas-témoin" ne devrait toutefois pas être employé pour désigner une étude de ce type (tiré de Last, 1988).
 

étude d'intervention:
enquête épidémiologique conçue afin de tester une relation cause-effet prise comme hypothèse en modifiant un facteur causal présumé dans une population (Last, 1988).
 
étude de cohorte (synonymes: étude de cohorte concomitante, étude de suivi, étude d'incidence, étude longitudinale, étude prospective):
méthode utilisée pour des études épidémiologiques selon laquelle il est possible d'identifier des sous-groupes d'une population définie qui sont, ont été ou pourraient à l'avenir être exposés ou non, ou exposés à différents degrés, à un ou plusieurs facteurs définis dans les hypothèses comme ayant une incidence sur la probabilité qu'une maladie ou une issue donnée se manifeste. Les synonymes d' "étude de cohorte" cités (étude de suivi, étude longitudinale et étude prospective) décrivent une caractéristique essentielle de la méthode qui est l'observation de la population en vue d'obtenir un nombre de personnes-an suffisant pour permettre d'en déduire des taux d'incidence ou de mortalité fiables dans les sous-groupes de la population. Cette méthode implique généralement des études de populations importantes ou des études conduites sur une période prolongée (plusieurs années), voire les deux (Last, 1988).
 
étude de cohorte prospective:
voir étude de cohorte.
 
étude de la morbidité (synonyme: enquête sur la morbidité):
méthode pour estimer la prévalence et/ou l'incidence d'une ou plusieurs maladies dans une population. Elle est en général conçue pour établir simplement les faits concernant la distribution de la maladie et non pas pour évaluer une hypothèse (Last, 1988).
 
étude de suivi (synonyme: étude de cohorte):
étude au cours de laquelle des individus ou des populations, sélectionnés en fonction du fait qu'ils ont été exposés à un risque, ou soumis à un traitement préventif ou thérapeutique donné, ou qu'ils possèdent une certaine caractéristique, sont suivis afin d'évaluer le résultat de l'exposition, du traitement ou de l'effet de la caractéristique, par exemple l'apparition de la maladie (tiré de Last, 1988).
 
étude du régime alimentaire complet:
étude conçue pour déterminer le schéma d'absorption des résidus de pesticides par une personne ayant un régime alimentaire défini.
 
étude multigénerations:
test de toxicité au cours duquel au moins trois générations de l'organisme soumis à l'essai sont exposées à la substance évaluée. L'exposition est généralement continue.
 
étude rétrospective:
schéma de recherche utilisé pour examiner des hypothèses étiologiques dans lequel les déductions concernant l'exposition au(x) facteur(s) causal(s) présumé(s) sont faites à partir de données relatives aux caractéristiques des personnes examinées ou d'événements ou d'expériences qu'elles ont vécu par le passé. L'aspect essentiel est que certaines personnes présentent la maladie ou toute autre issue sur laquelle porte l'étude, et que l'on compare leurs caractéristiques et leurs expériences passées avec celles d'autres personnes non atteintes. On peut aussi comparer la différence de gravité de la maladie chez les personnes atteintes (tiré de Last, 1983).
 
étude transversale (synonymes: étude de la fréquence d'une maladie, étude la prévalence):
étude qui examine la relation entre des maladies (ou d'autres caractéristiques liées à la santé) et d'autres variables auxquelles on s'intéresse telles qu'elles existent dans une population définie à un moment donné. La présence ou l'absence de la maladie et des autres variables (ou de leur niveau, en cas d'évaluation quantitative) à un moment donné est déterminée dans chaque sujet de la population étudiée ou dans un échantillon représentatif. La relation entre une variable et la maladie peut être examinée (1) en termes de prévalence de la maladie dans différents sous-groupes de la population définis en fonction de la présence ou de l'absence (ou du niveau) des variables (2) en termes de présence ou d'absence (ou de niveau) des variables chez les sujets atteints par rapport aux sujets non atteints. A noter que dans une étude transversale, on détermine généralement la prévalence de la maladie plutôt que son incidence. La séquence temporelle de la cause et des effets ne peut pas toujours être déterminée lors d'une étude transversale. Voir aussi étude de morbidité (Last, 1988).
 
études du régime alimentaire complet:
études réalisées afin de déterminer la variété et la quantité de produits alimentaires dans un régime alimentaire typique ou d'estimer la quantité totale d'une substance donnée (p. ex. résidu de pesticide, vitamine ou contaminant des denrées alimentaires) dans un régime alimentaire typique.
 
évaluation biologique de l'exposition:
l'exposition à des substances chimiques peut être évaluée en analysant des échantillons prélevés dans l'environnement (air, eau, aliments, etc.) ou des échantillons de matériel biologique. Le plus souvent, les analyses portent sur l'urine et le sang, mais d'autres matières, telles que l'air expiré, les selles, la salive, la bille, les cheveux ou le matériel prélevé lors d'une biopsie ou d'une autopsie, peuvent également être analysées. On détermine la teneur en xénobiotique(s) ou en métabolite(s) dans ces échantillons et en on déduit le niveau d'exposition (concentration dans l'air, quantité de substance absorbée) ou la probabilité d'une atteinte à la santé due à l'exposition. On peut aussi utiliser à cet effet les changements biochimiques intervenant dans les constituants d'un organisme (p. ex. des modifications de l'activité ou de l'excrétion des métabolites intermédiaires) s'ils présentent une corrélation avec l'exposition.
 
évaluation biologique de l'exposition:
principalement utilisée pour une évaluation des lieux de travail à des fins d'hygiène (en déduisant les niveaux d'exposition des résultats d'analyse, ou en corrélant parfois les valeurs obtenues avec la concentration dans l'air ambiant, l'absorption éventuelle par d'autres voies que l'inhalation, etc.) ainsi qu'à des fins de prévention médicale ou de diagnostic (probabilité d'une atteinte à la santé pour certaines valeurs obtenues lors du test d'exposition). La définition de l'évaluation biologique de l'exposition doit comprendre uniquement la substance chimique et les analyses hématologiques déjà mentionnées, mais ne doit pas être étendue aux indicateurs généraux de santé ou maladie ou aux tests fonctionnels.
 
évaluation de l'exposition:
quantification de l'exposition à un risque pour un individu ou un groupe.
 
évaluation de l'impact sur la santé publique: application des méthodes d'évaluation du risque à une population cible donnée. Il faut connaître la taille de la population. On en déduit une déclaration quantitative du nombre de personnes touchées dans la population cible définie.
 
évaluation du risque:
l'évaluation du risque nécessite que l'on d'établisse des associations qualitatives ou quantitatives entre les risques et les avantages, qui impliquent des processus complexes pour déterminer l'importance des dangers identifiés et des risques estimés pour les organismes ou les personnes concernées ou touchées.
 
exactitude:
(i) proximité de la valeur "réelle" et des valeurs mesurées; (ii) degré de concordance entre une mesure ou une estimation basée sur une mesure et la valeur réelle de l'élément mesuré (Last, 1988).
 
excrétion:
libération ou élimination d'une substance absorbée ou endogène, ou d'un produit de dégradation, par un tissu du corps et son apparition dans l'urine, les selles ou d'autres produits sortant normalement du corps. L'excrétion de produits chimiques par le corps s'effectue principalement par les reins et les intestins. L'élimination par exhalation peut toutefois être importante dans le cas de composés volatils. L'excrétion par la transpiration et par les cheveux et les ongles peut également jour un rôle important dans certaines conditions particulières. L'excrétion par le tractus gastro-intestinal peut s'effectuer par plusieurs voies, notamment par la bile, les mouvements des cellules intestinales et le transport à travers la muqueuse intestinale.
 
exposés ou non exposés:
termes qualitatifs définissant l'existence ou l'absence d'un risque dans l'environnement des individus considérés.
 
exposition moyenne pondérée dans le temps:
valeur réglementaire définissant la concentration dans l'air ambiant d'une substance à laquelle une personne est exposée, divisée par la durée totale de l'observation. Pour l'exposition professionnelle, on utilise souvent un poste de huit heures en tant que durée moyenne.
 
exposition:
quantité d'un agent de l'environnement ayant atteint l'individu (dose externe) ou ayant été absorbée par l'individu (dose interne, dose absorbée).
 
extrapolation:
calcul, basé sur des observations quantitatives dans l'espèce exposée soumise à l'essai, des relations dose-effet et dose-réponse prévisibles chez l'homme ou dans d'autres biotas environnementaux pour une substance chimique.
 
[ Index ]
 
F
facteurs de sécurité (pour les additifs alimentaires et les contaminants):
facteur appliqué au niveau sans effet néfaste observé afin d'en déduire les doses journalières admises (DJA) (pour calculer la DJA, on divise le niveau sans effet néfaste observé par le facteur de sécurité). La valeur du facteur de sécurité dépend de la nature de l'effet toxique, de la taille et du type de population à protéger et de la qualité des informations toxicologiques disponibles.
 
fœtus:
en médecine, ce terme d'applique aux petits des mammifères lorsqu'ils sont entièrement développés dans le ventre de leur mère. Chez l'humain, ce stade est atteint après environ trois mois de grossesse. Avant cela, le mammifère en développement est au stade d'embryon.
 
fongicide:
substance chimique utilisée pour tuer des champignons. Voir pesticide.
 
fumée latérale:
fumée qui émane d'une cigarette (pipe ou cigare) en combustion entre deux bouffées et qui n'est pas inhalée directement par le fumeur.
 
[ Index ]
 
G
gavage:
dose administrée par intubation intragastrique.
 
gène:
il s'agit d'une partie de la molécule d'ADN contenue dans les chromosomes qui porte l'information définissant la séquence d'acides aminés d'une chaîne polypeptidique spécifique.
 
gestion du risque:
processus de gestion, de prise de décision et de contrôle pour faire face aux agents environnementaux pour lesquels l'évaluation du risque a indiqué qu'ils présentent un risque trop élevé.
 
groupe critique:
partie de la population cible ayant le plus besoin d'être protégée.
 
groupe exposé (en épidémiologie):
groupe dont les membres ont été exposés à un agent présumé être la cause d'une maladie ou d'un état de santé faisant l'objet de l'étude ou possèdent une caractéristique déterminante de la pathologie examinée dans l'étude. On utilise également le terme de "sujets exposés".
 
[ Index ]
 
H
hépatotoxique:
adjectif s'appliquant à tout ce qui est nocif pour le foie.
 
herbicide:
descripteur s'appliquant à une substance chimique utilisée pour tuer des plantes. Voir pesticide.
 
hygiène du travail:
science appliquée visant à reconnaître, évaluer et limiter des facteurs chimiques, physiques ou biologiques se manifestant sur le lieu de travail, et pouvant affecter le bien-être des travailleurs et des membres de la communauté.
 
hypersensibilité:
voir allergie.
 
[ Index ]
 
I
identification du danger:
l'identification de la substance suscitant des inquiétudes, de ses effets néfastes, des populations cibles et des conditions d'exposition.
 
idiosyncrasie:
sensibilité individuelle accrue d'un organisme à l'effet de certaines substances (PNUE/RISCPT, 1982).
 
in vitro:
terme s'appliquant à toute étude réalisée dans un système expérimental de manière isolée de l'organisme vivant ("en éprouvette").
 
in vivo:
terme opposé à "in vitro", décrivant toute étude effectuée dans l'organisme vivant.
 
incidence cumulée, taux d'incidence cumulée:
nombre ou proportion d'un groupe de personnes chez lesquelles un événement lié à la santé survient au cours d'un intervalle de temps donné. Cet intervalle est généralement le même pour tous les membres du groupe. Il peut toutefois varier d'une personne à l'autre sans lien aucun avec l'âge ; c'est le cas notamment l'incidence sur toute la vie (Last, 1988).
 
incidence:
nombre de cas de maladie qui apparaissent, ou de personnes qui tombent malades, pendant une période donnée au sein d'une population. L'incidence est généralement exprimée sous la forme d'un taux, le dénominateur étant le nombre moyen de personnes dans la population examinée au cours d'une période définie ou une estimation du nombre de personnes au milieu de cette période. La principale différence entre l'incidence et la prévalence est que l'incidence se rapporte aux seuls nouveaux cas alors que la prévalence prend en compte tous les cas, qu'ils soient nouveaux ou anciens. Lorsque l'on utilise les termes d'incidence et de prévalence, il faudrait indiquer de manière claire si les données concernent le nombre de cas de maladie enregistrés ou le nombre de personnes malades.
 
inhibiteurs de la cholinestérase et de la pseudocholinestérase:
il s'agit de substances qui inhibent l'activité enzymatique de la cholinestérase et qui, ce faisant, augmentent, puis empêchent la transmission des impulsions nerveuses d'une cellule nerveuse à une autre ou à un muscle.
 
insecticide:
produit chimique utilisé pour tuer des insectes. Voir pesticides.
 
interprétation des données:
évaluation de tous les faits dont on dispose après une enquête ou une étude afin d'en tirer des conclusions importantes en ce qui concerne la santé (RISCPT, 1982).
 
intraveineux:
qui se fait ou qui est à l'intérieur de la veine.
 
irritant:
s'applique à toute substance provoquant une inflammation après un contact immédiat, prolongé ou répété avec la peau ou les muqueuses.
 
[ Index ]
 
L
LD50:
cette abréviation est utilisée pour la dose d'une substance toxique qui s'avère létale pour 50% de la population soumise à l'essai. Voir dose létale médiane.
 
limitation de l'exposition:
voir limitation des émissions ou de l'exposition.
 
limite d'exposition:
terme général désignant un niveau d'exposition qui ne doit pas être dépassé.
 
limite de contrôle:
valeur fixée dans la réglementation désignant la concentration d'une substance potentiellement toxique dans l'air ambiant sur le lieu de travail que l'on estime être "raisonnablement réalisable" pour tout le spectre des activités et qui ne doit en principe pas être dépassée.
 
limite de détection:
(i) quantité la plus faible, ou concentration la plus basse, d'une substance donnée susceptible d'être décelée par une méthode définie; (ii) dans le cas d'un résidu de pesticide, il s'agit de la concentration la plus faible pouvant être décelée qualitativement dans un produit donné.
 
limite de détermination (résidus de pesticide):
la limite de détermination d'une méthode d'analyse correspond à la concentration la plus faible d'un résidu de pesticide susceptible d'être mesurée quantitativement dans le produit donné avec un degré de certitude acceptable.
 
limite des résidus d'origine étrangère:
pour un produit donné, la limite des résidus

  d'origine étrangère correspond à la concentration maximale admissible du point de vue toxicologique pour un résidu résultant inévitablement de sources autres que l'utilisation directe ou indirecte d'un pesticide pour la production de ce produit.
 

limite d'exposition de courte durée (STEL):
selon la Conférence américaine des spécialistes gouvernementaux de l'hygiène du travail, il s'agit de la concentration moyenne pondérée d'une substance dans l'air à laquelle les travailleurs peuvent être exposés pendant des périodes allant jusqu'à 15 minutes, mais sans dépasser 4 épisodes de ce type par jour qui doivent être espacés d'au moins 60 minutes. Voir moyenne pondérée dans le temps.
 
limite inférieure d'explosibilité (LIE):
limite inférieure d'inflammabilité d'un gaz ou d'une vapeur à température ambiante normale, exprimée en pourcentage de gaz ou de vapeur par volume d'air. On suppose que cette limite est constante pour des températures allant jusqu'à 130°C.
 
limite maximale de résidus:
concentration maximale de résidus d'un pesticide résultant de son utilisation directe ou indirecte, conformément aux bonnes pratiques agricoles, pour la production et/ou protection du produit pour lequel la limite est recommandée. La limite maximum de résidus devrait être reconnue dans la législation. Elle est exprimée en milligrammes du résidu par kilogramme de produit.
 
limite maximale temporaire pour les résidus:
une limite maximale temporaire pour les résidus est une limite maximale fixée pour les résidus pour une période donnée, limitée dans le temps lorsque (i) pour un pesticide donné, seule une dose journalière admissible temporaire ou conditionnelle a été fixée ou que (ii) bien qu'une dose admissible journalière ait été fixée, les données relatives aux résidus ne permettent pas de faire des recommandations fondées concernant une limite maximale de résidus.
 
[ Index ]
 
M
malin, maligne:
adjectif décrivant les cellules d'une tumeur cancéreuse. Voir tumeur.
 
marqueur de risque (synonyme: indicateur de risque):
attribut associé à une augmentation de la probabilité d'occurrence d'une maladie ou de toute autre issue examinée et pouvant être utilisé en tant qu'indicateur de ce risque accru. Il ne s'agit pas nécessairement d'un facteur causal (Last, 1988).
 
mécanisme biochimique:
terme général qui s'applique à toute réaction chimique ou série de réactions, généralement catalysée par des enzymes, qui induit un certain effet physiologique dans un organisme vivant.
 
mésothéliome:
tumeur maligne s'étendant dans le mésothélium de la plèvre, du péricarde ou du péritoine, provoquée par la présence de fibres d'amiante après une exposition à l'amiante.
 
métabolisme:
désigne généralement la somme totale de tous les processus physiques et chimiques qui s'effectuent à l'intérieur d'un organisme; dans un sens plus restreint, il s'agit des modifications physiques et chimiques que subit une substance chimique donnée à l'intérieur d'un organisme. Il inclut l'absorption/pénétration ainsi que la distribution des produits chimiques dans le corps, les modifications qu'elles subissent (biotransformations) et l'élimination des produits et de leurs métabolites.
 
métabolite:
substance résultant de la transformation d'une substance chimique dans un organisme.
 
méthémoglobine/méthémoglobinémie:
lors de certaines intoxications, l'hémoglobine (une substance contenue dans les globules rouges sur laquelle se fixe l'oxygène) peut être transformée en méthémoglobine. Cette dernière ne peut pas fixer l'oxygène, ce qui entraîne un manque d'oxygène dans l'organisme. Lorsqu'une certaine quantité d'hémoglobine a été transformée en méthémoglobine, les muqueuses et la peau se décolorent et deviennent bleuâtres.
 
méthode de la table de nutrition:
méthode d'évaluation du régime alimentaire d'un grand nombre de personnes. La précision de la méthode dépend dans une large mesure de la précision avec laquelle on peut documenter la consommation d'aliments et de la précision des tables de nutrition spécifiant la concentration des divers nutriments, des vitamines et des substances essentielles ou non, y compris les résidus de pesticides. Pour chaque donnée se référant à la quantité d'aliments consommés pendant une période définie, l'absorption quotidienne de la substance en question est obtenue en multipliant la concentration de la substance dans l'aliment (tirée de la table de nutrition) par la quantité de nourriture absorbée, puis en divisant par la durée de l'observation.
 
méthode d'échantillonnage de portions doubles (étude d'un régime alimentaire en double):
cette méthode est souvent utilisée aux mêmes fins que l'étude du régime alimentaire total. Elle implique que les sujets suivent leur régime alimentaire normal, mais que lors de chaque repas, ils préparent une deuxième portion de toute la nourriture qu'ils ont préparée, servie et consommée.
 
modèle métabolique:
analyse et reconstruction théorique de la manière dont le corps traite une substance donnée, mettant en évidence la proportion de la substance entrant dans l'organisme qui est absorbée, la proportion qui est stockée ainsi que les tissus concernés, la proportion et le taux de dégradation dans le corps et ce que deviennent ensuite les produits métabolisés, ainsi que la proportion de substance éliminée par les différents organes et le taux d'élimination.
 
modèle:
expression formelle d'une théorie ou d'une situation causale qui est considérée comme ayant généré les données observées. Dans les analyses statistiques, le modèle est généralement exprimé par des symboles, c'est-à-dire sous forme mathématique, mais il existe également des modèles sous forme de diagrammes (Kendall & Buckland, 1982).
 
mollusquicide:
substance chimique utilisée pour tuer des mollusques.
 
morbidité:
tout écart, subjectif ou objectif, d'un état de bien-être physiologique ou psychologique. Dans ce sens, mauvaise santé, maladie et état morbide ont la même définition et sont synonymes (Last, 1988).

Dans son sixième rapport (1959), le Comité d'experts de statistiques sanitaires de l'OMS a indiqué que la morbidité pouvait être mesurée selon trois unités : (i) les personnes qui sont malades; (ii) les maladies (périodes ou épisodes de maladie) que ces personnes subissent; et (iii) la durée (jours, semaines, etc.) de ces maladies (Last, 1988).
 

mutagénicité:
propriété d'un agent physique, chimique ou biologique à induire des mutations dans les tissus vivants.
 
mutation:
toute modification héréditaire de matériel génétique. Il peut s'agir d'une transformation chimique d'un seul gène (mutation d'un gène ou mutation ponctuelle), qui altère sa fonction. Cette modification peut par ailleurs aussi comporter un réarrangement, la perte d'une partie d'un chromosome, ou un ajout, qui peut être visible au microscope; on parle alors de mutation chromosomique.
 
[ Index ]
 
N
nécrose:
mort massive des cellules de certaines zones de tissus entourées de tissus qui restent sains.
 
nématicide:
substance chimique utilisée pour tuer des nématodes.
 
néoplasme:
toute formation de tissu associée à une affection telle qu'une tumeur. Voir malin/maligne, tumeur.
 
niveau d'action:
(i) niveau atteint par un polluant nécessitant des contre-mesures d'urgence spécifiques, telles que la saisie et la destruction du matériel contaminé, l'évacuation de la population locale ou la fermeture des sources de pollution; (ii) niveau auquel il faut entreprendre certaines actions préventives (pas nécessairement des mesures d'urgence); (iii) niveau d'exposition des travailleurs à des substances nocives dans l'air ambiant des lieux de travail qui doit être déterminé par les autorités compétentes; il est très inférieur à la limite d'exposition de sorte que de telles expositions inférieures au niveau d'action ne nécessitent généralement pas la mise en œuvre de toutes les mesures préventives, notamment d'ordre médical, prévues pour les expositions dépassant le niveau d'action. Ce niveau peut se situer entre le tiers et le quart de la limite d'exposition.
 
niveau de traitement admissible:
les doses journalières admissibles sont généralement exprimées en milligrammes de la substance en question par kilogramme de poids corporel. Toutefois, certains additifs alimentaires sont limités de manière plus appropriée à l'aide des niveaux de traitement appliqués (Vettorazzi, 1980).
 
niveau indicatif:
un niveau indicatif correspond à la concentration maximale d'un résidu de pesticide que l'on pourrait rencontrer après l'utilisation officiellement recommandée ou admise d'un pesticide pour lequel il n'existe pas de dose journalière admise ou de dose journalière tolérable provisoire et qui ne doit pas être dépassée si l'on respecte les bonnes pratiques. Il est exprimé en milligrammes du résidu par kilogramme d'aliments.
 
niveau protection primaire:
niveau maximum admissible d'un polluant (ou de ses indicateurs) dans la cible ou une partie de celle-ci, ou absorption maximale admise pour un polluant ou d'un agent nocif pour la cible dans des circonstances données.
 
niveau sans effet néfaste observé (concentration sans effet observé (CSEO):
concentration ou quantité la plus élevée d'une substance chimique, déterminée par voie expérimentale ou lors d'une observation, qui ne produit aucune modification négative décelable de la morphologie, des capacités fonctionnelles, de la croissance, du développement ou de la durée de vie de l'organisme cible.
 
niveau trophique:
quantité d'énergie nécessaire à un organisme sous forme de nourriture. Les organismes capables d'utiliser les substances chimiques inorganiques (p. ex. les plantes), ou des nutriments à faible teneur énergétique sont caractérisés par un niveau trophique bas alors que les espèces de prédateurs, par exemple, qui ont besoin d'une alimentation à teneur énergétique élevée, ont un niveau trophique élevé. Le niveau trophique indique donc le niveau de l'organisme dans la chaîne alimentaire.
 
norme de qualité de l'environnement (EQS):
cette valeur réglementaire définit la concentration maximale admissible d'une substance potentiellement toxique dans un compartiment environnemental, généralement l'air ou l'eau, pendant une période déterminée. Synonyme: norme ambiante. Voir valeurs limites.
 
norme de rejet (ou d'émission) ou limite de rejet:
rejet maximum acceptable d'un polluant par une source donnée dans un milieu donné dans des conditions spécifiques.
 
norme émission:
valeur réglementaire correspondant à la limite quantitative fixée pour l'émission ou la libération d'une substance potentiellement toxique à partir d'une source. Voir valeurs limites.
 
[ Index ]
 
O
occurrence (synonyme: fréquence):
terme général, employé en épidémiologie, pour décrire la fréquence d'une maladie, d'autres attributs ou d'un événement dans une population sans distinguer entre l'incidence et la prévalence (Last, 1988).
 
occurrence naturelle:
occurrence d'un produit dans la nature à des endroits où il n'existe pas de sources synthétiques du produit. Pour certains produits, la contamination de la nature peut être étendue à un point tel qu'il serait pratiquement impossible à l'heure actuelle de trouver un biota qui ait un niveau naturel, de sorte qu'on ne peut alors mesurer que des niveaux "normaux", c'est-à-dire des niveaux qui prévalent à des endroits où il n'existe apparemment aucune contamination locale manifeste.
 
oculaire:
adjectif s'appliquant à tout ce qui touche à l'œil.
 
odds (synonyme:chance):
rapport entre la probabilité d'occurrence d'un événement et la probabilité de non-occurrence, ou rapport entre la probabilité que quelque chose soit d'une certaine manière et la probabilité qu'elle ne le soit pas (tiré de Last, 1983).
 
odds ratio (synonyme: rapport des produits croisés, "relative odds", rapport de cotes):
rapport de deux risques. La définition du terme "odds'' diffère selon la situation examinée. Prenons le cas des   valeurs suivantes pour décrire la distribution d'une exposition binaire et une maladie dans une population ou dans un échantillon.

  Exposé Non exposé
Maladie a b
Absence de maladie c d

L'odds ratio (rapport des produit croisés) correspond à ad/bc. Dans une étude cas-témoin, l'odds ratio d'exposition correspond au rapport entre la probabilité d'exposition parmi les malades (a/b) et les la probabilité d'exposition parmi les non malades (c/d); il se réduit à ad/bc. Avec de nouveaux cas, une sélection non biaisée des sujets et en présence d'une maladie " rare'' (p. ex. avec un taux d'incidence cumulée inférieur à 2% au cours de la période étudiée), ad/bc constitue une estimation approximative du taux de risque. Avec de nouveaux cas, une sélection non biaisée des sujets et un échantillonnage de densité des témoins, ad/bc constitue une estimation des taux d'incidence personnes-temps (forces de morbidité) chez les personnes exposées et non exposées (aucune supposition de maladie rare n'est nécessaire ici).

L'odds ratio de la maladie, dans une cohorte ou un groupe représentatif, est le rapport de la probabilité de maladie chez les personnes exposées (a/c) et de la probabilité de maladie chez les personnes non exposées (b/d); il se réduit à ad/bc et est donc égal à l'odds ratio de l'exposition .

L'odds ratio de la prévalence se rapporte à un odds ratio d'un échantillonnage transversal, par exemple un odds ratio obtenu à partir d'études portant sur la prévalence (plutôt que d'études portant sur l'incidence) de la maladie.

L'odds ratio du risque est le rapport de la probabilité de développer la maladie en cas d'exposition et la probabilité développer la maladie en cas de non exposition. L'odds ratio obtenu à partir d'une étude de cohorte est une estimation de ce rapport (Last, 1983).
 

organe critique (en biologie de la radioprotection):
organe dont l'atteinte (par rayonnement) entraîne les lésions les plus graves pour l'individu (ou sa descendance). Les lésions peuvent être dues à la sensibilité inhérente de l'organe, au fait qu'il est indispensable au fonctionnement de l'organisme, à une dose élevée ou à une combinaison de ces trois facteurs (ICRP, 1965).
 
organe critique (tissu critique)(en toxicologie):
l'organe qui atteint le premier la concentration critique (de métal) dans des conditions données d'exposition et pour une population donnée (Task Group on Metal Toxicology, 1976).
 
organe(s) cible:
organe(s) dans le(s)quel(s) l'effet toxique se manifeste par un dysfonctionnement ou une maladie patente.
 
oxydant:
lorsque cet adjectif s'applique à une substance chimique, on a à faire à un produit qui libère de l'oxygène pour le transférer à une autre substance. Les substances chimiques oxydantes peuvent augmenter et prolonger les incendies. Les substances chimiques appartenant aux groupes suivants, entre autres, sont susceptibles d'agir en tant qu'oxydants: les bromates, les chlorates, les chromates, les dichromates, les iodates, les nitrates, les oxydes, le perborate, les perbromates, les perchlorates, les periodates, les permanganates et les peroxydes.
 
[ Index ]
 
P
pénétration (assimilation biologique, absorption, en anglais uptake):
entrée d'une substance chimique dans le corps, dans une cellule ou dans les liquides corporels par passage à travers une membrane ou par d'autres moyens.
 
période critique:
période au cours du développement d'un être humain, d'un animal ou d'un végétal, qui est d'une importance capitale dans le cycle de vie pour que certaines structures ou fonctions anatomiques, physiologiques, métaboliques ou psychologiques puissent atteindre leur développement normal complet.
 
période de latence (synonyme: latence):
délai entre l'exposition à un agent induisant une maladie et l'apparition des manifestations de la maladie. Après une exposition à un rayonnement ionisant, par exemple, la période de latence pour le développement d'une leucémie est en moyenne de cinq ans, et de plus de 20 ans pour certaines autres affections malignes. Le terme "période de latence" est souvent utilisé comme synonyme de "période d'induction", c'est-à-dire la période entre une exposition à un agent induisant une maladie et l'apparition des manifestations de la maladie. Ce terme a aussi été défini comme la période entre le début de la maladie et sa détection (Last, 1988).
 
persistance:
lorsque ce terme est appliqué à une substance chimique, il désigne la capacité de rester inchangé dans l'environnement.
 
pesticides:
descripteur s'appliquant aux substances chimiques utilisées pour tuer des nuisibles et minimiser leur impact sur l'agriculture, la santé et d'autres intérêts humains. Les pesticides sont souvent classés en fonction des organismes contre lesquels ils sont utilisés, par exemple en tant que fongicides, herbicides, insecticides, mollusquicides, nématicides, rodenticides, etc.
 
pH:
moyen pour exprimer et comparer l'acidité et l'alcalimirté d'une solution. Il est exprimé sur une échelle allant de 0 à 14. Une solution de pH 7 est neutre; si le pH est inférieur à 7, la solution est acide; si le pH est supérieur à 7, la solution est alcaline (basique).
 
pluies acides:
dépôts d'acides (sulfurique et nitrique) dans la pluie. Un problème environnemental qui découle de certaines activités industrielles et de la combustion de carburants à base de pétrole (gaz d'échappement des véhicules).
 
polluant primaire:
voir polluant.
 
polluant secondaire:
voir polluant.
 
polluant:
toute substance solide, liquide ou gazeuse indésirable dans un milieu gazeux, liquide ou solide. Pour la définition du terme "indésirable'' dans le contexte de la pollution de l'air, voir pollution. Un polluant primaire est un polluant émis dans l'atmosphère par une source identifiable; un polluant secondaire est un polluant formé par réaction chimique dans l'atmosphère.
 
pollution de l'air:
présence de substances dans l'atmosphère résultant de l'activité humaine ou de processus naturels, en concentrations suffisantes pendant un certain temps et dans des conditions qui font qu'elles affectent le confort, la santé ou le bien-être des personnes ou l'environnent.
 
pollution:
introduction de polluants dans un milieu solide, liquide ou gazeux, présence de polluants dans un milieu solide, liquide ou gazeux, ou toute modification indésirable de la composition d'un milieu solide, liquide ou gazeux. S'agissant de la pollution de l'air, une modification indésirable est une modification qui a des effets nocifs ou délétères.
 
population (définition générale):
nombre total de personnes habitant un pays, une ville ou toute autre une zone. Une population peut aussi être définie par d'autres caractéristiques (biologiques, légales, sociales ou économiques, notamment) que le fait de vivre dans une zone définie, par exemple la population masculine, la population ayant un emploi rémunéré.
 
population (statistique):
totalité des éléments considérés. Chaque partie clairement définie d'une population est appelée "sous-population''. Dans le cas d'une variable aléatoire, la distribution de probabilité est considérée comme caractérisant la population de cette variable. Le terme "segment de la population" est parfois utilisé en tant que synonyme de sous-population.
 
population cible:
(i) ensemble d'individus, d'éléments, de mesures, etc., pour lequel on souhaite effectuer des déductions. Le terme est parfois utilisé pour désigner la population à partir de laquelle l'échantillon a été obtenu, et parfois pour qualifier toute population "de référence'' à partir de laquelle on doit tirer des conclusions; (ii) désigne le groupe de personnes pour lequel une intervention est prévue (Last, 1988).
 
population de référence:
témoins auxquels peut être comparée une population sur laquelle porte l'étude en cours de réalisation (Last, 1988).
 
population présentant un risque:
nombre de personnes susceptibles de développer l'atteinte à la santé étudiée et potentiellement exposées au facteur de risque examiné. Par exemple, toutes les personnes d'une population qui n'ont pas développé une immunité à une maladie infectieuse présentent un risque de développer la maladie s'ils sont exposés. De même, les personnes souffrant d'une maladie chronique sont exclues de la population présentant un risque dans les études portant sur l'incidence de la maladie.
 
potentialisation:
désigne une action conjointe de deux ou plusieurs substances chimiques sur un organisme dont le résultat est supérieur à la somme des deux actions individuelles.
 
ppb:
partie par milliard
 
ppm:
partie par million
 
précision:
proximité de concordance entre des résultats obtenus en appliquant plusieurs fois une méthode expérimentale dans des conditions définies.
 
prévalence:
nombre de cas d'une maladie donnée ou de tout autre événement dans une population déterminée à un moment donné; ce terme est parfois utilisé pour exprimer le taux de prévalence. Lorsqu'il est utilisé sans qualification, ce terme se rapporte à la situation prévalant à un moment donné dans le temps (prévalence ponctuelle).
 
prévalence annuelle (indice utilisé dans certains cas): nombre total de personnes présentant la maladie ou l'attribut à n'importe quel moment au cours d'une année. Elle comprend les cas de maladie se manifestant avant mais s'étendant sur tout ou un partie de l'année ainsi que ceux qui commencent au cours de l'année.
 
prévalence au cours d'une période:
nombre total de personnes dont on sait qu'elles ont présenté la maladie ou l'attribut à un moment donné au cours de la période concernée.
 
prévalence ponctuelle:
nombre de personnes présentant une maladie ou un attribut à un moment donné dans le temps (Last, 1988).
 
prévalence sur toute la vie:
nombre total de personnes dont on sait qu'elles ont présenté la maladie ou l'attribut pendant au moins une partie de leur vie,
 
taux de prévalence (rapport):
nombre total de personnes présentant un attribut ou une maladie à un moment donné (ou au cours d'une période donnée) divisé par la population présentant un risque d'avoir l'attribut ou la maladie à ce moment ou au milieu de cette période. Le calcul du taux de prévalence sur une période peut poser problème, car il est parfois difficile de définir le dénominateur le plus approprié (Last, 1988).


 

procédure pour la gestion de l'évaluation du risque:
terme global pour désigner l'ensemble de l'activité allant de l'identification des dangers à la gestion des risques.
 
[ Index ]
 
R
rapport des taux (RR):
rapport (ratio) de deux taux. En recherche épidémiologique, ce terme est employé dans un sens très précis, à savoir le rapport du taux dans la population exposée et du taux dans la population non exposée:
                   Ie
            RR = ------
                   Ine
      

où Ie correspond au taux d'incidence chez les personnes exposées et Ine au taux d'incidence chez les personnes non exposées (Last, 1988).
 

rapport d'incidence cumulée:
taux d'incidence cumulée chez les sujets exposés rapporté au taux d'incidence cumulée chez les sujets non exposés (Last, 1983).
 
rapport proportionnel de mortalité (PMR):
nombre de décès dus à une cause donnée au cours d'une période considérée, par 100 ou 1000 décès totaux survenus au cours de cette période. Ce rapport peut donner lieu à des conclusions erronées s'il est utilisé pour comparer la mortalité dans des populations ayant une distribution différente des causes de mortalité (Last, 1988).
 
réabsorption intestinale:
absorption à un niveau plus bas du tractus intestinal des matières qui ont été absorbées précédemment, puis excrétées dans l'intestin, généralement par la bile.
 
relation dose-réponse:
relation entre la dose administrée ou l'exposition et la modification biologique observée dans les organismes. Elle peut être exprimée par la gravité d'un effet dans un organisme (ou une partie d'un organisme) ou par la proportion d'une population exposée à une substance chimique qui présente une réaction spécifique.
 
réplication:
détermination d'une valeur à plusieurs reprises au cours d'une expérience ou d'une enquête, afin d'avoir une meilleure estimation de la variation. Il y a lieu de distinguer la réplication de la répétition; la réplication d'une expérience désigne des déterminations répétées, effectuées dans la mesure du possible à un endroit et à un moment donné. Les déterminations successives, y compris la première, sont appelées réplicats.
 
réponse immunitaire:
la réponse immunitaire est une réaction générale du corps à des substances qui lui sont étrangères ou qu'il traite comme si elles étaient étrangères. Elle peut se manifester de diverses manières: production d'antigènes, immunité à médiation cellulaire, tolérance immunologique ou allergie.
 
réponse:
proportion d'une population exposée présentant un effet ou proportion d'un groupe d'individus qui présentent un effet considéré (décès, p. ex.) dans un temps donné.
 
réseau alimentaire:
réseau de chaînes alimentaires.
 
résidu de pesticide:
on entend par résidu de pesticide est toute substance ou mélange de substances présentes dans les denrées alimentaires destinées à l'homme ou à l'animal par suite de l'utilisation d'un pesticide et comprend tous les dérivés, tels que les produits de dégradation et de conversion, les métabolites, les produits de réaction et les impuretés reconnus comme étant importants du point de vue toxicologique.
 
résidus admissibles:
niveaux de résidus admissibles dans l'alimentation humaine qui ont été établis pour les antibiotiques contenus dans les aliments (Vettorazzi, 1980).
 
rétention:
quantité de substance encore présente après un certain temps par rapport à la celle qui a été déposée. Si la rétention suit une courbe en fonction du temps correspondant à un processus de premier ordre, on peut lui appliquer le terme de demi-vie biologique.
 
risque admissible:
ce concept s'applique à la probabilité de souffrir d'une maladie ou d'un accident susceptible d'être tolérée par un individu, un groupe ou la société. L'acceptabilité du risque dépend des données scientifiques, de facteurs sociaux, économiques et politiques et des avantages que peut apporter la substance chimique ou le procédé.
 
risque relatif:
(i) rapport du risque de décès ou de développer une maladie chez les personnes exposées et du risque chez les personnes non exposées; cet emploi est synonyme de rapport de risque; (ii) rapport du taux d'incidence cumulée chez les personnes exposées et du taux d'incidence cumulée chez les personnes non exposées, en d'autres termes le rapport d'incidence cumulée, et (iii) le terme "risque relatif" a également été employé en tant que synonyme de "odds ratio'' et, dans certains articles de biostatistique, pour le rapport des forces de morbidité. L'emploi du terme "risque relatif'' pour plusieurs quantités différentes vient du fait que pour des maladies "rares'' (p. ex. la plupart des cancers) toutes ces quantités sont approximativement les mêmes. Pour des occurrences fréquentes (p. ex. la mortalité néonatale des nourrissons pesant moins de 1500g à la naissance), les approximations ne sont pas valables (Last, 1988).
 
risque:
probabilité qu'un événement se produise, p. ex qu'un individu tombe malade ou décède au cours d'une période considérée ou à un âge donné. C'est également un terme non technique englobant de nombreuses mesures de la probabilité d'une issue (généralement) défavorable (Last, 1988). Le terme "risque" ne doit pas être confondu avec celui de "danger". L'emploi du terme risque est plus approprié pour désigner la fréquence d'occurrence prévisible ou actuelle d'un effet néfaste d'une substance chimique ou d'un autre danger.
 
rodenticide:
substance chimique utilisée pour tuer des rongeurs (rats).
 
[ Index ]
 
S
santé environnementale (synonymes: médecine environnementale, hygiène environnementale):
aspects liés à la santé de l'environnement humain, comprenant des mesures techniques et administratives destinées à améliorer l'environnement de l'homme du point de vue sanitaire.
 
santé:
état de bien-être physique, mental et social total, et pas uniquement l'absence de maladie ou d‘infirmité.
 
sécurité (d'un médicament ou de toute autre substance chimique pour la santé humaine):
mesure dans laquelle une substance chimique peut être utilisée dans les quantités nécessaires aux buts poursuivis avec un minimum de risque d'effets néfastes sur la santé.
 
sédiment:
matière que l'on trouve au fond d'un cours d'eau et qui résulte de la sédimentation de la matière en suspension.
 
sédimentation:
effet des forces de gravitation ayant pour effet de séparer les particules du fluide dans lequel elles sont en suspension.
 
sensibilisation:
ce terme s'applique à l'exposition à une substance (allergène) provoquant une réponse au niveau du système immunitaire qui fait que les symptômes de la maladie apparaîtront ensuite à chaque exposition à cette substance. Voir hypersensibilité, système immunitaire.
 
sensibilité (en analyse chimique):
pour une procédure simple, la pente de la courbe de calibrage analytique, c'est-à-dire la différentielle de la mesure (x) par rapport à la concentration (c) (soit, dx/dc). Plus la valeur de cette dérivée est grande, plus la sensibilité est grande. La sensibilité ne doit pas être confondue avec la limite de détection (UICPA, 1976).
 
sensibilité et spécificité (d'un test de dépistage):
la sensibilité correspond à la proportion de personnes réellement malades dans la population sur laquelle s'effectue le dépistage, et identifiées comme étant malades lors du test de dépistage. La sensibilité est une mesure de la probabilité de diagnostic correct d'un cas ou de la probabilité que tout cas donné soit identifié lors du test (synonyme: taux de vrais positifs).

La spécificité correspond à la proportion de personnes effectivement non malades, et identifiées comme telles lors du test de dépistage. Il s'agit d'une mesure de la probabilité d'identifier correctement une personne non porteuse de la maladie lors d'un test de dépistage (synonyme: taux de vrai négatifs). Le tableau suivant présente les relations; les lettres a, b, c et d représentent les quantités mentionnées au bas du tableau.

Résultats du test Situation réelle Total
  Malades Non malades  
Positif a b a + b
Négatif c d c + d
Total a + c b + d a + b + c + d
 
a. Individus malades dépistés lors du test (vrais positifs)
b. Individus non malades dépistés comme positifs lors du test (faux positifs)
c. Individus malades non dépistés lors du test (faux négatifs)
d. Individus non malades dépistés comme négatifs lors du test (vrais négatifs)

                  a                                d
 Sensibilité = -------            Spécificité = -------
                a + c                            b + d

                                                   a
 Valeur prédictive (résultat du test positif) = -------
                                                 a + b

                                                   d
 Valeur prédictive (résultat du test négatif) = -------
                                                 c + d
           
(Last, 1988).
 
silicose:
lésions pulmonaires provoquées par une exposition à des matériaux contenant du dioxyde de silicium cristallin qui existe sous trois formes différentes: le quartz, la tridymite et la cristobalite.
 
source ponctuelle:
source unique, se trouvant généralement dans un endroit défini.
 
spécificité (en analyse chimique):
degré avec lequel une méthode analytique donnée détecte un composé spécifié et non d'autres composés qui peuvent être présents dans l'échantillon.
 
standardisation:
ensemble de techniques employées pour éliminer autant que possible les effets dus aux différences d'âge et à d'autres facteurs de confusion lorsque l'on compare deux ou plusieurs populations. La méthode usuelle utilise les moyennes pondérées des taux spécifiques pour l'âge, le sexe ou d'autres facteurs de confusion éventuels selon une distribution définie pour ces variables. Il existe deux méthodes principales:
 
méthode directe:
on calcule la moyenne des taux spécifiques obtenus pour une population étudiée en utilisant pour la pondération la distribution dans une population de référence choisie. Le taux standardisé direct correspond au taux brut que l'on observerait dans la population étudiée si elle avait la même distribution qu'une population de référence en ce qui concerne la/les variable(s) prise(s) en compte pour effectuer l'ajustement ou la standardisation.
 
méthode indirecte:
elle est utilisée pour comparer des populations étudiées pour lesquelles les taux spécifiques sont instables du point de vue statistique ou non connus. On calcule la moyenne des taux spécifiques dans une population en utilisant pour la pondération la distribution de la population étudiée. Le rapport du taux brut dans la population étudiée et de la moyenne pondérée ainsi obtenue correspond au taux de mortalité (ou de morbidité) standardisé, ou SMR. Le taux standardisé indirect correspond au produit du SMR et du taux brut dans la population de référence (Last, 1988).
 

 
stratification:
procédé ou résultat découlant de la séparation d'un échantillon en plusieurs sous-échantillons selon des critères donnés tels que les groupes d'âge, le niveau socio-économique, etc. L'effet des facteurs de confusion peut être contrôlé en stratifiant l'analyse des résultats. On sait, par exemple, que les cancers du poumon sont associés au tabagisme. Pour examiner une éventuelle association entre la pollution atmosphérique urbaine et le cancer du poumon, en contrôlant l'effet du tabagisme, la population peut être divisée en strates en fonction du degré de tabagisme. L'association entre la pollution de l'air et le cancer peut alors être évaluée séparément dans chaque strate. La stratification n'est pas seulement utilisée pour contrôler les effets des facteurs de confusion; elle permet aussi de mettre en évidence des effets induisant des modifications. Dans l'exemple présenté, la stratification permet d'examiner l'effet du tabagisme sur l'association entre la pollution atmosphérique et le cancer du poumon (Last, 1988).
 
surfactant:
descripteur s'appliquant à toute substance ayant pour effet d'abaisser la tension de surface.
 
surveillance (de la santé, environnementale, et besoins techniques associés; synonyme monitoring):
observation, mesure et évaluation répétées et continues de la santé et/ou de l'environnement, ou de données techniques à des fins spécifiques, selon des schémas prédéfinis dans l'espace et dans le temps, et utilisant des méthodes comparables pour la détection et le recueil des données.
 
surveillance biologique (synonyme: monitoring biologique):
examen périodique d'échantillons biologiques (correspondant à la surveillance définie). Elle concerne généralement la surveillance de l'exposition mais peut aussi s'appliquer à la surveillance des effets.
 
surveillance du risque:
processus de suivi des décisions et des actions dans le cadre de la gestion du risque afin de contrôler si les objectifs visant à réduire l'exposition et le risque sont atteints.
 
surveillance:
contrôle continu, généralement à l'aide de méthodes qui se distinguent par leur facilité d'application, leur uniformité, et souvent par leur rapidité, plutôt que par leur précision. Elle vise principalement à déceler des changements de tendance ou de distribution de manière à mettre en œuvre des mesures d'investigation ou de contrôle (Last, 1988).
 
[ Index ]
 
T
taux:
mesure de la fréquence d'un phénomène. Exprime la fréquence avec laquelle un événement se manifeste dans une population donnée (tiré de Last, 1988).
 
taux d'incidence:
taux auquel de nouveaux événements se manifestent dans une population donnée. Le numérateur correspond au nombre de nouveaux événements qui se manifestent au cours d'une période donnée; le dénominateur correspond à la population présentant un risque de subir cet événement pendant cette période, et est parfois exprimé en personnes-temps. Le taux d'incidence le plus souvent utilisé en santé publique est calculé à l'aide de la formule
        Nombre de nouveaux événements
        au cours d'une périodee donnée
        ---------------------------------------  x 10n
        Nombre de personnes exposées au risque
        pendant la période considérée
      

Dans une population dynamique, le dénominateur correspond à la taille moyenne de la population, souvent la population estimée au milieu de la période. Lorsque la période est d'une année, il s'agit du taux d'incidence annuel. Ce taux est une estimation du taux d'incidence personnes-temps, c'est-à-dire le taux par 10n personnes-ans. Si le taux est faible, comme c'est le cas pour de nombreuses maladies chroniques, il donne aussi une bonne estimation du taux d'incidence cumulée. Dans les études de suivi non censurées, le taux d'incidence est obtenu en divisant le nombre de nouveaux cas survenus dans une période donnée par la taille initiale de la cohorte de personnes suivies; il est équivalent au taux d'incidence cumulée pour cette période. Lorsque le nombre de nouveaux cas survenus dans une période donnée est divisé par la somme des unités personne-temps présentant un risque pour toutes les personnes durant cette période, on obtient le taux d'incidence personne-temps (Last, 1988).
 

taux de décès:
estimation de la proportion d'une population qui décède pendant une période donnée. Le numérateur correspond au nombre de personnes qui décèdent pendant cette période et le dénominateur à la taille de la population, généralement estimée au milieu de l'année. Le taux de mortalité dans un population peut en général être calculé à l'aide de la formule
      Nombre de décès
      pendant une période donnée
      --------------------------------------- x 10n
      Nombre de personnes présentant un
      risque de mourir pendant cette période
      

Ce taux est une estimation du taux de mortalité personnes-temps, c'est-à-dire le taux de mortalité pour 10n personnes-ans. Lorsque ce taux est faible, il constitue une bonne estimation du taux de mortalité cumulée; ce taux est également appelé taux de mortalité brut (Last, 1988).
 

taux de mortalité (morbidité) standardisé (SMR):
nombre d'événements observés dans le groupe ou la population étudiés rapporté au nombre de décès attendus si la population étudiée présente les mêmes taux spécifiques que la population de référence, multiplié par 100 (Last, 1988).
 
taux de mortalité brut:
voir taux de mortalité.
 
taux de mortalité:
voir taux de décès.
 
taux excrétion:
quantité ou proportion d'une substance excrétée par unité de temps. Il faut noter que selon cette définition, l'excrétion ne comprend pas le passage d'une substance à travers l'intestin sans absorption préalable. Lorsqu'on veut désigner la quantité totale d'une substance dans les selles (y compris la fraction non absorbée), il est préférable de parler de teneur fécale en substance considérée (Task Group on Metal Accumulation, 1973).
 
tératogène:
descripteur s'appliquant à toute substance susceptible de provoquer des malformations non héréditaires chez l'enfant à naître.
 
tératogénicité:
capacité (ou potentiel) à provoquer des malformations structurelles ou des anomalies dans un embryon ou un fœtus.
 
test de maximisation chez le cobaye:
il s'agit d'un test cutané pour le dépistage d'éventuels allergènes de contact considéré comme étant un modèle prédictif utile des sensibilisants modérés et forts chez l'homme.
 
tolérance:
aptitude à subir une exposition à des quantités potentiellement dangereuses d'une substance sans que des effets néfastes se manifestent. Etat d'adaptation caractérisé par une réponse plus faible à la même dose d'une substance chimique.
 
toxicité:
par toxicité d'une substance, on entend sa capacité à provoquer des dommages dans un organisme vivant. Une substance hautement toxique entraînera des lésions dans un organisme lorsqu'elle est administrée en quantités très faibles alors qu'une substance ayant une faible toxicité ne provoquera aucun effet à moins que les quantités ne soient très importantes. Toutefois, la toxicité ne peut pas être définie de manière quantitative sans référence à la quantité de substance administrée ou absorbée, la voie selon laquelle cette quantité est administrée (p. ex. inhalation, ingestion, injection) et sa distribution dans le temps (p. ex. dose unique ou doses répétées), le type et la gravité des lésions et le temps nécessaire pour que les lésions apparaissent.
toxicité aiguë: effets néfastes se manifestant dans un délai court après l'administration d'une dose unique d'une substance chimique, ou immédiatement après une exposition brève ou continue, ou l'administration de doses multiples sur 24 heures ou moins.

toxicité subaiguë: effets néfastes se manifestant après l'administration de doses journalières répétées d'une substance chimique, ou une exposition à la substance, pendant une partie de la vie d'un organisme (ne dépassant généralement pas 10%). Dans les expériences sur les animaux, la période d'exposition peut aller de quelques jours à 6 mois.

exposition chronique: effets néfastes se manifestant après l'administration de doses journalières répétées d'une substance chimique, ou une exposition à la substance, pendant une grande partie de la vie d'un organisme (généralement plus de 50%). Dans les expériences sur les animaux, la période d'exposition est généralement de plus de 3 mois. On effectue des études de toxicité chronique sur 2 ans portant sur des rats ou des souris pour évaluer le pouvoir cancérogène des substances chimiques.

toxicité aiguë:
effets néfastes se manifestant rapidement après l'administration d'une dose unique ou de doses multiples administrées en l'espace de 24 heures (Hagan, 1959).
 
toxicité systémique:
ce terme est utilisé lorsqu'une substance touche un système de l'organisme qui est différent et souvent éloigné de l'endroit où il a été appliqué ou de la partie exposée.
 
toxicocinétique:
terme ayant la même signification que "chémobiocinétique" employé pour des substances qui ne sont pas utilisées en tant que médicaments.
 
toxicométrie:
combinaison de méthodes et de techniques de recherche destinées à effectuer une évaluation quantitative de la toxicité et du risque présenté par les substances toxiques (PNUE/RISCPT, 1982).
 
transformation abiotique:
tout processus au cours duquel une substance chimique de l'environnent est modifiée par un mécanisme non biologique (voir aussi biotransformation).
 
transformation dans l'environnement:
une fois libérée dans l'environnement, une substance chimique peut être transportée dans la biosphère et subir différentes modifications chimiques.
 
transformation métabolique (synonyme: biotransformation):
transformation chimique des substances qui s'effectue à l'intérieur d'un organisme.
 
tumeur:
(néoplasme): terme décrivant toute croissance de tissus formant une masse anormale. Les cellules d'une tumeur bénigne ne s'étendront pas et ne provoqueront pas un cancer. Les cellules d'une tumeur maligne peuvent se disséminer dans le corps et provoquer un cancer.
 
[ Index ]
 
U
unités de mesure:
les unités de base du système SI sont: le mètre (m), le kilogramme (kg), la seconde (s), l'ampère (A), le Kelvin (K), la candela (cd), et la mole (mol) (BIPM, 1979).
 
[ Index ]
 
V
valeur plafond (synonyme: valeur seuil; abréviation anglaise: CV):
concentration maximale admissible dans l'air d'une substance potentiellement toxique et qui ne devrait jamais être dépassée dans la zone respiratoire.
 
valeur seuil (TLV):
il s'agit d'une valeur indicative définie par la Conférence américaine des spécialistes gouvernementaux de l'hygiène industrielle (ACGIH) pour fixer la concentration dans l'air ambiant d'une substance potentiellement toxique à laquelle on estime que des travailleurs adultes en bonne santé peuvent être exposés sans danger pendant 40 heures par semaine au cours de toute leur vie active. Cette concentration est mesurée en tant que concentration pondérée dans le temps. Les valeurs-seuils sont élaborées uniquement en tant que directives pratiques afin d'aider à limiter les risques d'atteinte à la santé et non pour être utilisées en tant que normes légales.
 
validité, étude:
degré avec lequel les déductions faites à partir d'une étude, en particulier les généralisations dépassant le cadre de l'échantillon étudié, sont justifiées lorsqu'on prend en considération les méthodes appliquées, les constituants de l'échantillon étudié et la nature de la population à partir duquel il a été tiré. On distingue deux types de validité pour une étude:
 
  1. validité interne: les groupes de sujets et de témoins sont sélectionnés de manière à ce que les différences observées entre les deux groupes pour les variables examinées ne puissent être attribuées – une erreur d'échantillonnage mise à part – qu'à l'effet supposé que l'on étudie.
     
  2. validité externe (généralisabilité): une étude présente une validité externe ou peut être généralisée si elle peut générer des conclusions non biaisées pour une population cible (dépassant le cadre des sujets étudiés). Cet aspect de la validité n'est significatif que par rapport à une population cible externe définie. Par exemple, les résultats d'une étude portant uniquement sur des sujets de sexe masculin et de race blanche pourraient peut-être – mais peut-être pas – s'appliquer à tous les humains de sexe masculin (la population cible étant tous les humains de sexe masculin). Ils ne peuvent pas être généralisés aux femmes (la population cible étant l'ensemble des êtres humains). L'évaluation de la généralisabilité implique la plupart du temps beaucoup plus d'appréciations sur le sujet étudié que la validité interne (Last, 1988).

 
validité, mesure:
expression du degré avec lequel une mesure détermine effectivement ce qu'elle prétend mesurer.

On distingue différentes variantes, notamment validité du construct, validité du contenu et validité du critère (validité concourante et prédictive).
 

validité du construct:
degré avec lequel la mesure correspond aux concepts théoriques (constructs) concernant le phénomène étudié. Par exemple, si selon la théorie, le phénomène doit se modifier avec l'âge, une mesure avec validité du construct reflèterait un tel changement.
 
validité du contenu:
degré avec lequel la mesure intège l'ensemble du domaine du phénomène étudié. Par exemple une mesure du niveau de santé fonctionnelle devrait englober les activités de la vie quotidienne, l'activité professionnelle, la famille, le tissu social, etc.
 
validité du critère:
degré avec lequel la mesure est en corrélation avec un critère externe du phénomène étudié. On peut distinguer deux aspects de la validité du critère:
 
  1. validité concourante: la mesure et le critère se rapportent au même point dans le temps. On peut citer comme exemple l'inspection visuelle d'une blessure pour mettre en évidence une infection validée par un examen bactériologique d'un échantillon prélevé au même moment.
     
  2. Validité prédictive: la validité de la mesure est exprimée en termes de sa capacité à prédire le critère. Un exemple de validité prédictive serait un test d'aptitudes intellectuelles validé par la performance académique réalisée par la suite (Last, 1988).

 
variable de confusion (synonyme: facteur de confusion):
une variable susceptible de provoquer ou d'empêcher le résultat que l'on cherche à mettre en évidence qui n'est pas une variable intermédiaire et qui n'est pas associée au facteur étudié. De telles variables doivent être contrôlées afin d'obtenir une estimation non faussée du facteur étudié sur le risque (Last, 1988).
 
vie moyenne (synonyme: durée moyenne, temps de renouvellement):
durée de vie moyenne d'un système atomique ou nucléaire dans un état donné. Pour un système dont la dégradation est exponentielle, il s'agit du temps moyen pour que le nombre d'atomes ou de noyaux se trouvant dans un état donné diminue d'un facteur e.
 
[ Index ]
 
X
xénobiotique:
un xénobiotique est une substance chimique qui n'est pas un composant naturel de l'organisme auquel il est exposé. Synonymes: médicament, substance ou produit étranger.

 


 

BIBLIOGRAPHIE

BIPM (1977) Le système international d'unités(SI) Sèvres, Bureau international des Poids et Mesures.

BISHOP, C.A. (1957) EJC policy statement on air pollution and its control. Chem. eng. Process, 53 (11): 146-170.

DUSTMAN, E.H. & STICKEL, L.F. (1969) The occurrence and significance of pesticide residue in wild animals. Ann. N.Y. Acad. Sci., 160: 162-170.

FINNEY, D.G. (1971) Probit Analysis, 3e éd., Londres, Cambridge University Press.

HAGAN, J.M. (1959) Acute toxicity. Q. J. Assoc. Food Drug Off., 22: 17-25.

AIEA (1978) Particle size analysis in estimating the significance of airborne contamination, Vienne, Agence internationale de l'énergie atomique (Technical Report Series No. 179).

CIRC (1977) IARC monograph programme on the evaluation of the carcinogenic risk of chemicals to humans, Lyon, Centre international de recherche sur le cancer (Technical Report No. 77/002).

ICRP (1965) Principles of environmental monitoring related to the handling of radioactive materials. Report of Committee IV of the International Commission on Radiological Protection, Oxford, Pergamon Press.

ICRP (1977) Radiation protection. Recommendations of the International Commission on Radiological Protection, Oxford, Pergamon Press (Annals of the IPRP, Publication No. 26).

CIUR (1980) Radiation quantities and units, Washington, DC, International Commission on Radiation Units and Measurements (ICRU Report No. 33).

ILO (1977) Code of practice on occupational exposure to airborne substances harmful to health, Genève, Bureau international du travail (MELE/1977/V).

ISO (1972) Energie nucléaire - Vocabulaire, Genève, Organisation internationale de standardisation (ISO, 921).

ISO (1975) Vibrations et chocs - Vocabulaire, Genève, Organisation internationale de standardisation ISO, 2041).

ISO (1977) Statistique – Vocabulaire et symboles, Genève, Organisation internationale de standardisation (ISO, 3534).

ISO (1980) Séparateurs aérauliques - Vocabulaire Genève, Organisation internationale de standardisation (ISO, 3649).

ISO (1994), Qualité de l'air – Aspects généraux – Vocabulaire, Genève, Organisation internationale de standardisation (ISO, 4225).

ISO (1981) Termes et définitions utilisés en rapport avec les matériaux de référence, Genève, Organisation internationale de standardisation (ISO Guide 30).

UICPA (1972) Manual of symbols and terminology for physicochemical quantities and units. Appendix: Definitions, terminology and symbols in colloid and surface chemistry.Pure appl. Chem., 31: 577-638.

UICPA (1976) Nomenclature, symbols, units and their usage in spectrochemical analysis: II. Data interpretation. Pure appl. Chem., 45: 99-103.

KJELLSTROM, T., ELINDER, C.G., & FRIBERG, L. (1984) Conceptual problems in establishing the critrique concentration of cadmium in human kidney cortex. Environ. Res., 33: 284-295.

LAST, J.M. (1988) A dictionary of epidemiology: A handbook sponsored by the International Epidemiological Association, 2e éd., New York, Oxford, Toronto, Oxford Medical Publications, Oxford University Press.

TASK GROUP ON METAL ACCUMULATION (1973) Accumulation of toxic metals with special reference to their absorption, excretion and biological half-time. Environ. Physiol. Biochem., 3: 65-107.

TASK GROUP ON METAL TOXICITY (1976) In: Nordberg, G.F., ed. Effect and dose-response relationships of toxic metals, Amsterdam, Elsevier Science Publishers, pp. 1-111.

ONU (1972) Report of the United Nations Conference on the Human Environment, Stockholm, 5-16 June, 1972, New York, Nations Unies (A/CONF.48/14/Rev.1).

PNUE/RISCPT (1982) English-Russian glossary of selected terms in preventive toxicoloy: Interim document, Moscow, Centre of International Projects, GKNT, 68 pp.

VETTORAZZI, G., ed. (1980) Handbook of international food regulatory toxicology - Vol. 1: Evaluations, New York, Spectrum Publications Inc.

WAGNER, H.J., ed. (1986) Principles of nuclear medicine, Philadelphia, W.B. Saunders.

OMS (1966) Expert Committee on Health Statistics. Prevalence and incidence. Bull. World Health Organ., 35: 783-784.

OMS (1972) WHO Technical Report Series, No. 485 (Report of a OMS Scientific Group on Human Development and Public Health), 40 pp.

OMS (1974) WHO Technical Report Series, No. 546 (Report of a WHO Scientific Group on Assessment of Carcinogenicity and Mutagenicity of Chemicals), 19 pp.

OMS (1976) WHO Technical Report Series, No. 592 (Report of the 1975 Joint Meeting of the FAO Working Party of Experts on Pesticide Residues and the WHO Expert Committee on Pesticide Residues), 45 pp.

OMS (1978a) Environmental Health Criteria 6: Principles and methods for evaluating the toxicity of chemicals, Part I, Genève, Organisation mondiale de la Santé, 272 pp.

OMS (1978b) Les soins de santé primaires. Rapport de la Conférence internationale sur les soins de santé primaires, Alma Ata, URSS, 6-12 septembre 1978, Genève, Organisation mondiale de la Santé.

OMS (1979) Agreed terms on health effects evaluation and risk and hazard assessment of environmental agents. Rapport interne d'un groupe de travail, Genève, Organisation mondiale de la Santé (EHE/EHC/79.19).

OMS (1980) Glossary on air pollution, Copenhagen, World Health Organization, Regional Office for Europe (WHO Regional Publications, European Series No. 9).

OMS (1987) Environmental Health Criteria 70: Principles for the safety assessment of food additives and contaminants in food, Genève, Organisation mondiale de la Santé, 174 pp.

OMS (1988) Basic terminology for risk and health impact assessment and management. Rapport interne d'un groupe de travail, 24-25 mars, 1988, Genève, Organisation mondiale de la Santé (Annexe 3).

[ Table des matières ] Haut de la page

 

 

Mise à jour par CD. Approuvée par EC. Dernière modification: 30.11.2004.